jeudi 1 mars 2007

AUTOMATE

Systèmes logiques séquentiels, exercices
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Lycée Vauban, Brest – classe de PTSI – 1
Exercice n°1 bascule synchrone JK
Le fonctionnement d’une bascule synchrone JK est décrit par la table de vérité
suivante :
Entrées Sorties
Clock J K Q+ Q+
↑ 0 0 Q- Q-
↑ 1 0 1 0
↑ 0 1 0 1
↑ 1 1 Q- Q-
0 * * Q- QClock
J
K
Q
1 – Compléter le chronogramme ci-dessus.
2 – Etablir l’équation logique de Q+.
3 – Comparer la fréquence de commutation de Q+ à celle de l’horloge dans le cas où
J = K = 1.
Systèmes logiques séquentiels
– exercices –
Systèmes logiques séquentiels, exercices
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Exercice n°2 bascule R-S symétrique
Tracer le chronogramme des sorties Qi(t) pour les entrées R et S représentées figure
suivante.
Exercice n°3 ou exclusif
Donner le grafcet partiel correspondant à une sélection de séquences d’un opérateur
OU exclusif.
Exercice n°4 lavage de voiture
Les grafcets partiels ci-dessous décrivent le fonctionnement de la partie commande
d’une station de lavage de voitures
Grafcet 1 Grafcet 2
1 – Tracer le chronogramme d’un cycle de lavage ; les conditions initiales devant être
justifiées.
2 – Montrer qu’un véhicule restant sur le site de lavage ne peut pas être lavé deux
fois.
3 – Donner une représentation structurale équivalente aux deux grafcets partiels.
2T T
ε1 ε2
T 2T 3T 4T 5T 6T 7T
S
R
23
24
26
Préparer la machine
Laver le véhicule
Attendre le véhicule
25
27
Attendre le véhicule
Mémoriser la présence
Fin de préparation
X25.Présence véhicule
Lavage terminé
X24.Présence véhicule
Absence véhicule
Systèmes logiques séquentiels, exercices
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4 – Installer une macro-étape dans le grafcet 1 qui évite d’écrire le grafcet 2.
Exercice n°5 deux chariots, séquences parallèles
Considérons deux chariots C1 et C2 qui peuvent se déplacer respectivement entre les
points A1 et B1, et A2 et B2, sur deux rails indépendants de longueur quelconque. Ils
sont équipés de capteurs de fin de course a1 et b1, et a2 et b2 conformément à la
figure ci-après. Les déplacements de ces chariots sont commandés par deux
moteurs à deux sens de rotation D1 et G1, et D2 et G2 respectivement. Les vitesses
des deux chariots sont également quelconques.
Lorsqu’un opérateur appuie sur le bouton m, et si les deux chariots sont en A1 et A2,
alors ceux-ci partent simultanément vers la droite, jusqu’à atteindre B1 et B2. Lorsque
le chariot Ci a atteint le point Bi, il revient immédiatement jusqu’en Ai. Le cycle est
terminé lorsque les deux chariots sont en Ai.
Proposer un grafcet modélisant le fonctionnement.
Exercice n°6 deux chariots, séquences synchronisées
Reprendre les deux chariots de l’exercice précédent ainsi que leur cycle de
fonctionnement. Supposons de plus que les deux chariots ont un rendez-vous aux
points B1 et B2, c’est-à-dire que le premier chariot Ci qui arrive à droite au point Bi
doit attendre l’arrivée de l’autre chariot à droite. C’est alors seulement qu’ils
repartiront simultanément vers les points A1 et A2.
Proposer un grafcet modélisant le fonctionnement.
Exercice n°7 deux chariots, partage de ressources
Reprendre les deux chariots de l’exercice 5. Lorsqu’un opérateur appuie sur le
bouton m, et si les deux chariots sont en A1 et A2, alors ceux-ci partent
simultanément vers la droite pour effectuer un aller retour (A1B1 puis B1A1 pour le
chariot C1 et A2B2 puis B2A2 pour le chariot C2). Le premier chariot qui revient à son
point de départ effectue seul un aller retour supplémentaire. Si les deux chariots
reviennent au même instant à leur point de départ, ils effectuent tous les deux un
aller retour supplémentaire.
Proposer un grafcet modélisant le fonctionnement.
G1 D1
a1 b1
A1 B1
m
C1 G2 D2
a2 b2
A2 B2
C2
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Exercice n°8 deux chariots, séquences avec temporisation
Reprendre les deux chariots de l’exercice 5. Lorsqu’un opérateur appuie sur le
bouton m et si les deux chariots sont en A1 et A2 alors ceux-ci partent simultanément
vers la droite. Un chariot Ci qui arrive à droite au point Bi s’arrête. Le retour des deux
chariots s’effectue soit dès que les deux chariots ont atteint B1 et B2, soit dès que C1
a atteint B1 depuis 10 secondes. Dans ce cas, C2 repart vers la gauche sans avoir
atteint B2. Dans tous les cas, les deux chariots repartent simultanément vers la
gauche.
Proposer un grafcet modélisant le fonctionnement.
Exercice n°9 deux chariots, mémorisation de passage
Soient les deux chariots de la figure ci-dessus. Une cellule photoélectrique est
positionnée en T1. Lorsque le chariot C1 passe en ce point la cellule est obstruée. La
variable t1 est pilotée par cette cellule. Le passage de C1 en T1 correspond à
l’événement ↑t1.
Lorsqu’un opérateur appuie sur le bouton m, et si les deux chariots sont en A1 et A2,
alors le chariot C1 part seul vers la droite. Son passage au point T1 autorise le départ
du chariot C2 vers la droite. Si C1 arrive en B1 avant que C2 n’arrive en B2, alors il
l’attend pendant 1 minute au plus. Passé ce délai le chariot C1 repart jusqu’en A1. Le
chariot C2 va jusqu’en B2. Il repart vers la gauche jusqu’en A2 après que le chariot C1
soit passé à nouveau au point T1.
Proposer un GRAFCET modélisant le fonctionnement.
Exercice n°10 manipulateur pneumatique
Le manipulateur pneumatique présenté ci-après est utilisé pour l’approvisionnement
en tôles d’une presse plieuse. Il est équipé de 4 mouvements (une rotation d’axe
vertical, deux translations et une préhension) qui lui permettent d’effectuer le cycle
suivant :
A partir du point 1 et si une pièce est présente dans le magasin (ppm = 1) il avance
jusqu’au point 2 où il prend une pièce. Il va la présenter devant la presse au point 5,
en passant successivement aux points 3 et 4. Il la dépose ensuite dans la presse au
point 7 si celle-ci a terminé de plier la pièce précédente.
G1 D1
a1 b1
A1 B1
m
C1 G2 D2
a2 b2
A2 B2
C2
T1
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Le magasin à tôles plates est équipé d’un distributeur automatique et la dépose de la
pièce brute par le manipulateur sur la presse provoque automatiquement l’évacuation
de la pièce précédemment pliée.
Le cycle de fonctionnement de cette installation peut être décomposé en 4 tâches :
• Tâche 1 – Le pliage d’une tôle plate par la presse. Cette tâche n’est exécutée que
si une pièce est présente dans la presse (ppp = 1).
• Tâche 2 – L’approvisionnement de la presse en tôles plates par le manipulateur. Il
s’agit du déplacement du point 1 au point 5 en passant par 2, 3 et 4.
• Tâche 3 – La dépose de la tôle plate sur la presse.
• Tâche 4 – Le retour du manipulateur de la presse vers le magasin.
La rotation du manipulateur de 4 vers 5 est commandée par l’action R + et de 8 vers
1 par R -. La translation vers l’avant est commandée par T+ et vers l’arrière par T-.
La translation vers le haut est commandée par V + et vers le bas par V -. A chaque
position 1 à 8 un capteur indique la présence du manipulateur. A ces capteurs sont
associés les variables pi : par exemple lorsque le manipulateur est en position 2 la
tôle plate est aimantée.
1 – Proposer un grafcet qui permette de coordonner les 4 tâches décrites
précédemment en minimisant le temps nécessaire pour alimenter la presse et plier
les tôles. On associera à chaque tâche une étape dont le numéro est égal au numéro
de la tâche et on notera fti la variable binaire associée à la fin de la tâche numéro i.
On utilisera la notion d’encapsulation.
2 – Proposer un grafcet qui modélise l’étape encapsulée de la tâche 2.
T+ TV+
VR+
R-
1
2
3
4 5
6
7
Magasin 8 Presse
Manipulateur
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Exercice n°11 tri automatique de caisses
Exercice n°12 perçage de pièces
Mise en forme et perçage de pièces
Les pièces arrivent découpées et brasées (voir figure). Elles sont mises en place sur
le tapis roulant, une cellule « p » contrôle leur présence. Les opérations d’usinage
sur les postes 1, 2 et 3 se déroulent successivement. Le poste 5 éjecte la pièce
après contrôle du perçage. Si le perçage est mal exécuté, la pièce reste sur son
support.
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Le système est composé de :
• 5 vérins pneumatiques DE équipés de détection magnétique,
• 5 distributeurs bi-stables 5/2 – commande électrique,
• capteurs détection magnétique,
• boutons 3/2 NF à 1 ou 2 positions pour : départ cycle, cycle court, marche
automatique, arrêt d’urgence,
• 1 voyant présence pièce,
• 2 cellules présence pièce et avance pas,
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1 – Réaliser le grafcet fonctionnel du système,
2 – Réaliser le grafcet procédé du système,
3 – Réaliser le grafcet partie commande du système,
Exercice n°13 remplissage d’un camion
Pour remplir un camion de sable on utilise deux trémies A et B Placées au-dessus
d'une balance pour poids lourds. Un camion vide vient se placer sur la balance
(déclenchement du capteur Ca) puis l'opérateur appuie sur un bouton poussoir S0
pour mettre en marche le remplissage. Dès que le camion est plein la balance fait
passer à l'état 1 le signal logique S1 et le remplissage s'arrête automatiquement.
Le remplissage doit se faire en utilisant la plus remplie des deux trémies ou les deux
ensembles si leur poids est identique. Les trémies peuvent êtres remplie à tout
moment, indépendamment du reste du fonctionnement, et le système doit réagir en
conséquence.
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Les deux trémies A et B sont montées sur un système de pesage qui donne le poids
de sable en tonnes codé sur deux bits. Pour la trémie A les deux bits A1 et A0 valent
respectivement :
– 0 et 0 s'il y a moins d’une tonne de sable ;
– 0 et 1 s'il y a entre une et deux tonnes de sable ;
– 1 et 0 s'il y a entre deux et trois tonnes de sable ;
– 1 et 1 s'il y a plus de trois tonnes de sable.
La trémie B possède le même système de pesage avec les deux bits B0 et B1.
L'ouverture des trémies est commandée par deux trappes TA et TB.
1 – Pesage des trémies
Le système de pesage des trémies est composé de trois capteurs P0, P1 et P2. Si la
trémie contient moins d’une tonne de sable, aucun capteur n'est actionné; si la trémie
contient entre 1 et deux tonnes de sable le capteur P0 est actionné ; S'il y a entre
deux et trois tonnes de sable P0 et P1 sont actionnés et s'il y trois tonnes ou plus de
sable P0, P1 et P2 sont actionné. A partir de ces trois capteurs on code le poids de la
trémie sur deux bits A0 et A1.
– Donnez l'équation de A0 et A1 en fonction de P0, P1 et P2.
– Donnez le logigramme de A0 en utilisant que des fonctions NAND.
2 – Système complet, modélisation par grafcet
Donner le grafcet décrivant le fonctionnement du système complet.
Exercice n°14 conflits dans un grafcet
Un conflit est la possibilité d’avoir deux transitions, partageant une même étape
d’entrée, qui sont simultanément franchissable.
Les exemples suivants correspondent ils à des conflits ?
Si oui, proposer des schémas équivalents de comportement, mais sans conflits.
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Exercice n°15 cycle de deux vérins
On veut faire effectuer à deux vérins (A) et (B)
le cycle suivant : sur une impulsion manuelle
de mise en marche (bouton poussoir m), A
sort, puis B sort, puis A rentre, puis B rentre.
Le cycle s’arrête alors en l’attente d’une
nouvelle impulsion.
Deux choix technologiques sont possibles :
– A et B sont deux vérins simple effet. Un
ressort de rappel fait revenir la tige en position
initiale lorsqu’il n’y a plus de pression ;
– A et B sont deux vérins double effet : il faut
une action pour faire sortir le vérin et une pour
le faire rentrer ;
– Dessiner le grafcet fonctionnel du système ;
– Définir les entrées et les sorties du système. En déduire le schéma de
l’automatisme (parties commande et partie opérative) ;
– Tracer le grafcet point de vue concepteur.
Exercice n°16 diagramme de Gantt d’une bascule R-S synchrone
Dessinez les formes d'ondes Q et Q de la bascule R-S synchrone de la figure
suivante en fonction du chronogramme donné.
N.B. Valeurs de départ pour Q = 1 , Q= 0.
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Exercice n°17 testeur d’étanchéité
Description fonctionnelle
Un poste de contrôle d'étanchéité se
compose d'un sas formé de eux verrous
actionnés par des vérins et d'un testeur formé
d'un tube de mise sous pression avec un
bourrelet d'étanchéité, également mû par un
vérin.
Lorsqu'un bidon se présente, le verrou amont
se ferme puis le testeur descend et met le
bidon sous pression. Si le bidon est étanche,
la pression monte. Elle est détectée par un
capteur de pression qui autorise l'ouverture
du verrou aval.
Si au bout de 2 secondes la pression n'est
pas atteinte, le dispositif se met en attente et
un voyant "Défaut d'étanchéité" s'allume : un
opérateur ôte le bidon manuellement et
réarme le dispositif par un bouton poussoir
« réarmement ».
Le cycle se termine par la fermeture du
verrou aval et l'ouverture du verrou amont. Le
tapis d'alimentation tourne en permanence.
Description matérielle
1- Déterminer le grafcet point de vue système utilisant les spécificités
fonctionnelles de cette machine.
2- En tenant compte des options technologiques faites ci dessous, déterminer le
grafcet point de vue commande utilisant les spécificités technologiques de
cette machine.
Action Actionneur Préactionneur Information Capteur
Avance verrou amont
Recul verrou amont
V1
V1
V1+
V1-
Verrou amont en avant
Verrou amont en arrière
V11
V10
Avance verrou aval
Recul verrou aval
V2
V2
V2+
V2-
Verrou aval en avant
Verrou aval en arrière
V21
V20
Descente testeur
Montée testeur
V3
V3
V3+
V3-
Pression atteinte
Testeur en haut
PAT
V30
Envoi pression
d'essai
Défaut étanchéité
V4
DE
V4+
DE
Présence pièce en
entrée
Réarmement
PPE
REA
Exercice n°18 traitements thermiques
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Le chariot mobile est représenté en position de référence (x = 0, y = 0). Les
coordonnées sont exprimées en points codeurs.
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Capteurs
Pour x et pour y : codeurs incrémentaux câblés sur entrées de compactage notées
Vc_x et Vc_y.
Pour le bras de préhension : détecteurs « Haut » et « Bas »
Au bout du bras, une pince permet la préhension des paniers. Au repos, elle est
fermée. Son ouverture est obtenue grâce à un vérin avec distributeur monostable
noté « Pince » (détecteurs « Pince_o » et « Pince_f »).
Les paniers disposent d’un système mécanique leur permettant d’être suspendus audessus
des bacs lorsque le robot effectue une autre tâche.
Description du fonctionnement
Les paniers transportent des pièces devant subir différentes gammes de traitements
dans les bacs.
Chaque panier est identifié grâce à un code à barres. La gamme de traitement est
prise en compte au moment de la saisie d’un panier au point d’alimentation.
Après traitement les paniers sont déposés au point d’évacuation.
Définition des paramètres
On prévoit d’associer une gamme de traitement spécifique à chaque rangée de bacs.
Les gammes peuvent être modifiées à volonté d’une campagne de production à
l’autre. Elles sont exprimées directement dans 3 files d'attente, à savoir une file
d’attente par rangée. Pour chaque opération, on saisit la coordonnée selon l’axe x du
bac souhaité.
De plus, on affecte à chaque opération de trempe une durée de temporisation
spécifique (durées exprimées en secondes, maxi = 6000).
Une gamme comporte entre 1 et 4 opérations de trempe. Ces trempes sont réalisées
parmi les 5 bacs d’ une même rangée (un panier ne sera donc traité que par la
rangée des bacs 11 à 15, ou bien 21 à 25, ou bien 31 à 35).
Les 3 rangées de bacs peuvent être utilisées simultanément (un panier en cours de
traitement dans la rangée 11-15, et un autre panier dans la rangée 21-25 et un
troisième panier dans la rangée 31-35). Mais on ne traite qu’un seul panier à la fois
dans une rangée. Il n’ y a donc pas à gérer d’éventuels risques de collision entre les
paniers.
Gestion des durées de trempe
On prévoit un grafcet de gestion des durées de trempe pour chaque rangée de
bacs :
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Limite du sujet : on considère que les étapes X102, X202 et X302 ne seront jamais
actives en même temps.
Coordination des tâches
On prévoit de décomposer le mode de production normale (on ne demande aucun
autre mode de fonctionnement) en plusieurs grafcets :
G0 : Grafcet de coordination des tâches ;
G1 : Grafcet de l’encapsulation : « prélever un nouveau panier au point
d’alimentation » ;
G2 : Grafcet de l’encapsulation : « déposer le nouveau panier au premier bac
demandé » ;
G3: Grafcet de l’encapsulation : « prélever le panier qui vient de subir
l'opération (n) » ;
G5: Grafcet de l’encapsulation : « déposer le panier au bac souhaité pour y
subir l'opération (n + 1) » ;
G6 : Grafcet de l’encapsulation : déposer le panier au point d’évacuation.
Grafcet de coordination des tâches
« Prélever le panier qui vient de
subir l’opération (n) »
« Prélever un nouveau panier au
point d’alimentation »
fin de tâche
« Déposer le nouveau panier au
premier bac demandé »
fin de tâche
toutes les trempes
fin de tâche gamme non terminée ont été effectuées
« Déposer le panier au
bac souhaité pour y subir
l’opération (n+1) »
« Déposer le panier au
point d’évacuation »
fin de tâche fin de tâche
0
Arrivée d’un nouveau panier ET
rangée libre pour le type de
panier en présence
1
2
3
4
5 6
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1. Mettre en place les structures de données nécessaires. Choisir des adresses
adaptées. Donner la désignation de chaque élément.
2. Tracer les grafcets des tâches X10 et X50 de la façon la plus précise possible
compte tenu des éléments indiqués dans ce sujet. Compléter les grafcets de gestion
des durées de trempe. On ne demande pas de gérer les priorités au cas où plusieurs
tâches sont simultanément demandées au robot.
Pour simplifier l’écriture des réceptivités, on accepte l’égalité stricte dans la
vérification des positions numériques (p. ex. : Vc_x = 0 est accepté).
Exercice n°19 grafcet et chronogramme
Soit le GRAFCET ci-dessous. Il représente le fonctionnement d’un système
séquentiel comportant quatre entrées a, b, c, d et 5 sorties A1, A2, A3, A4, A5.
À partir de la situation initiale et pour la séquence d’entrée représentée sur le
diagramme temporel ci-dessous, dresser, dans les deux cas suivants, les graphes de
situation en indiquant les étapes instables.
Donner ensuite, sur le diagramme temporel les évolutions correspondantes des
sorties, toujours pour les deux cas :
1. pour le grafcet dessiné ci-dessus.
2. pour le même grafcet, mais en supposant que la transition t2 a une
réceptivité ↑ c (événement externe) et non c (condition logique) et la transition
t4 une réceptivité b (condition logique) et non plus ↑ b (événement externe).
Systèmes logiques séquentiels, exercices
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Exercice n°20 machine de forage de sols (agrégation de mécanique 2004)
La machine étudiée est une
machine de forage qui sert à forer
des trous dans le sol. Elle
comporte une embase montée sur
un chenillard, et une flèche de
forage. Le chenillard permet de
déplacer la machine sur la zone de
forage, et d'assurer son
chargement et son déchargement
de la remorque de transport. La
flèche de forage supporte les
éléments actifs de la machine. Elle
travaille en position verticale,
comme sur la figure 1. L'embase
accueille les autres composants
de la machine : moteur, pompes,
réservoirs, organes de commande
etc.
Figure 1 : machine de forage, flèche verticale
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La flèche de forage doit être basculée en position horizontale pour réduire
l'encombrement de la machine pendant les phases de transport de la machine sur
remorque.
L'énergie mécanique est délivrée par un
moteur thermique, qui entraîne des
pompes hydrauliques. C'est ensuite
principalement l'énergie hydraulique qui
est distribuée aux différents
composants de la machine.
Le forage est assuré par une tête de
forage constituée d'un outil adapté au
type de trou et à la nature du terrain. Le mouvement de coupe (rotation d'axe
vertical) est transmis à la tête de forage par un train de tubes. La tête de rotation est
constituée de deux moteurs hydrauliques à engrenages.
La tête de rotation est montée sur un chariot, lui-même guidé en translation sur la
flèche. Le mouvement d'avance est constitué par la descente de ce chariot. Il est
transmis à la tête de forage par la tête de rotation et le train de tubes. Ce mouvement
de translation est généré par un motoréducteur hydraulique avec frein par manque
de pression, associé à une transmission par chaîne et pignons. Au fil du forage, le
poids propre du train de tubes augmente. Pour conserver un effort de poussée
constant sur la tête de forage, il faut équilibrer le circuit hydraulique agissant sur la
contre-pression. En phase de forage, lorsque la tête de rotation arrive en position
basse, il est nécessaire rajouter un tube au train de tubes déjà enfoncé dans le sol.
Pour cela, il faut bloquer le train de tubes, le désolidariser la tête de rotation, et
remonter cette tête pour pouvoir rajouter le nouveau tube. On utilise pour bloquer le
train de tube enfoncé dans le sol, un frein de tubes. Ce frein de tubes est situé à
l'extrémité inférieure de la flèche de forage. Le blocage est obtenu par serrage radial
du train de tubes par deux vérins hydrauliques. En phase de remontée du train de
tubes, il faut effectuer la manoeuvre en sens inverse.
Une pompe d'injection injecte des boues de forage dans le train de tube pour faire
remonter les débris de forage. Cette pompe d'injection est entraînée par un moteur
hydraulique lui-même alimenté par une pompe hydraulique.
En phase de forage, la machine est en appui sur quatre vérins de stabilisation
positionnés aux quatre coins de l'embase. Ces vérins sont commandés séparément.
La machine dispose de fonctions additionnelles : percussion hydraulique, frappe au
retrait, vérin de détubage, rotation auréolaire et treuil. Ces fonctions ne rentrent pas
dans le cadre de l'étude et ne seront pas détaillées.
Présentation du cahier des charges de l'étude
Outre le forage simple de trous, cette machine est capable de réaliser un certain
nombre d’essais normalisés relatif à la mécanique des sols. L'essai qui nous
intéresse est l'essai dit « essai destructif enregistré ». Cet essai consiste à réaliser
un forage à effort de poussée et couple de rotation sur la tête de forage constant. On
fore un trou d'un diamètre donné à une profondeur donnée en souhaitant enregistrer
à chaque instant :
Figure 2 : machine de forage, flèche horizontale
Systèmes logiques séquentiels, exercices
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Lycée Vauban, Brest – classe de PTSI – 18
􀂃 la position de l'outil ;
􀂃 la vitesse de descente de la tête de forage ;
􀂃 l'effort de poussée sur la tête de forage ;
􀂃 le couple de rotation sur la tête de forage ;
􀂃 la pression d'injection des boues de forage.
A partir de ces informations, les géotechniciens sont capables de déterminer
certaines caractéristiques mécaniques du sol aux différentes profondeurs. Le suivi de
la pression d'injection des boues de forage permet de détecter les cavités
rencontrées. En effet, les boues de forages se répandent dans ce cas dans la cavité,
et la pression d'injection chute alors brutalement. Actuellement, le suivi de la position
de la tête de forage est assuré par un capteur à fil déroulant. Le capteur est installé à
l'extrémité supérieure de la flèche. Le fil est fixé sur le chariot supportant la tête de
rotation. Le fil se déroule à mesure de la descente du chariot. Il faut réinitialiser ce
capteur à chaque ajout de tube, et cumuler la longueur des différents tubes déjà
enfoncés dans le sol.
L'effort de poussée et le couple de rotation ne sont suivis qu'au travers des pressions
en sortie des pompes d'alimentation des circuits hydrauliques respectifs de
translation et de rotation, ainsi que du suivi de la pression d'équilibrage pour la
translation. Ces pressions, prises en début de chaîne de transmission de puissance,
sont suivies sur des manomètres, et c'est l'opérateur de la machine qui ajuste les
débits dans les différents circuits pour les stabiliser. La pression d'injection des
boues de forage est mesurée directement par un capteur de pression.
Pilotage de l’essai
Il s'agit de coordonner les actions de la machine et du technicien réalisant l'essai. On
suppose que la machine est dans un état initial où la flèche de forage est en position
de travail verticale, les vérins de stabilisation sont mis en place, le chariot de
translation est en position haute et il n'y a pas de tube monté sur la tête de rotation.
Le cycle commence sur une demande de préparation de l'essai du technicien depuis
le pupitre de commande : réceptivité « préparer ». L'étape 20 consiste à la saisie par
le technicien des paramètres de l'essai :
􀂃 , , pc rc ic F C P : respectivement les consignes d'effort de poussée, de couple de rotation
et de pression d'injection des boues de forage ;
􀂃 m Pf : profondeur maximale de forage à atteindre.
Le technicien indique la fin de cette étape à
partir du pupitre de commande : réceptivité «
préparation OK ». L'étape 30 consiste alors au
montage par le technicien d'un nouveau tube.
La Partie Commande étudiée indique ce état
par l'allumage d'un voyant :
« Montage tube ». Le technicien signale la fin
du montage à partir du pupitre de commande :
réceptivité « tube monté ». Le début du grafcet
de commande a donc la forme suivante :
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à la fin de l'étape 30, la position du chariot de translation sur la flèche de forage
fournie par le codeur est 1 Ct . Dans cet état, le forage est prêt à démarrer. Pendant le
forage, la position du chariot de translation sur la flèche de forage fournie par le
codeur sera 1 Ct . Lorsque le chariot est en position haute ou basse sur la flèche, cette
position prend respectivement les valeurs h Ct et b Ct (on gère là des butées « soft »).
L'étape 40 consiste à assurer le forage pour enfoncer le tube qui vient d'être monté.
Soient les variables la partie commande :
􀂃 pf qui représente la profondeur totale déjà forée au cours de l'essai ;
􀂃 N qui représente le nombre de tube du train de tube.
1. Dans quelle étape placer l’initialisation de N et de 1 Ct et avec quelle valeur ?
Au cours de l’étape 40, on va commander les actions suivantes :
􀂃 « produire et contrôler p F » ( p F est l’effort de poussée) ;
􀂃 « produire et contrôler r C » ( r C est le couple de rotation) ;
􀂃 « produire et contrôler i P » ( i P est la pression des boues d’injection) ;
􀂃 « calculer pf » ;
􀂃 « enregistrer pf » ;
􀂃 « calculer t V » ( t V est la vitesse de descente) ;
􀂃 « enregistrer t V ».
2. Exprimer la règle de mise à jour de pf à chaque cycle automate.
3. Coordonner les actions de l'étape 40 en considérant que 40 est une étape
encapsulante.
Le forage s'arrête si la position basse du chariot sur la flèche est atteinte (butée «
soft »), ou si la profondeur pfM est atteinte.
Dans le premier cas, il s'agit, en opération 50, de désolidariser le dernier tube de la
tête de rotation (action opérateur) en indiquant cet état par allumage d'un voyant
(désolidariser tête de rotation du train de tube »). Une fois ceci fait (réceptivité
« désolidarisation OK »), l'étape 60 consiste à remonter le chariot en position haute.
Le cycle peut alors continuer.
Dans le second cas, il s'agit de remonter le chariot en position haute étape 70, puis
de dévisser le dernier tube (étape 80, action opérateur, ou Partie Commande si la
machine est équipée d'un second frein de tige), puis de désolidariser la tête de
rotation du dernier tube (étape 90) (action opérateur, indiquée par allumage d'un
voyant « désolidariser tête de rotation du train de tube »).
Si il reste des tubes dans le train de tubes, il faut alors redescendre le chariot
jusqu'au contact du tube suivant (étape 100), solidariser la tête de rotation avec le
train de tube (étape 110), (action opérateur, indiquée par allumage d'un voyant
« solidariser tête de rotation avec le train de tube »), et recommencer le cycle de
remontée. S’il ne reste plus de tubes, il reste alors à éditer l'enregistrement de l'essai
(étape 120).
Systèmes logiques séquentiels, exercices
______________________________________________________________________________________________________
Lycée Vauban, Brest – classe de PTSI – 20
4. Compléter le grafcet initié ci-dessus pour décrire le cycle complet. Ne pas
développer l'étape 40. Faire apparaître explicitement les actions de gestion de
la variable N.
5. Indiquer comment varie la pression d'injection des boues de forage Pi lorsque
la tête de forage rencontre une cavité dans le sol.
On souhaite dans ce cas enregistrer les profondeurs de début et de fin de cavité
6. Proposer un grafcet gérant l'enregistrement d'une cavité.
7. Ajouter ce graphe en couleur rouge au grafcet précédent.
Exercice n°21 Actions continues et mémorisées
1
2
3
4
5
A := 1
↑ b
C B := 1
a b
4s/X3
D B := 1
1s/X4/2s
a·(X4/3s)+a·b
A := 0
b

AUTOMATE

Cours GRAFCET − I − introduction
Table des matières
I − introduction.................................................................................................................................................1
II − définitions...................................................................................................................................................2
III − exemple simple..........................................................................................................................................4
IV − règles d'évolution......................................................................................................................................5
V − configurations courantes...........................................................................................................................6
VI Cas génériques.............................................................................................................................................8
1 − priorité.............................................................................................................................................8
2 − travail à la chaîne..........................................................................................................................10
3 − ressource (ou sémaphore)...............................................................................................................11
Mise en Oeuvre du GRAFCET.......................................................................................................................13
Quelle technologie choisir pour mettre en oeuvre un Grafcet ?..................................................................15
Réalisation par câblage....................................................................................................................................17
Cas sans problèmes..............................................................................................................................17
Grafcet linéaire.......................................................................................................................17
Divergence simple en ET.........................................................................................................19
Divergence exclusive en OU...................................................................................................19
Convergence en ET..................................................................................................................20
Convergence simple en OU.....................................................................................................20
Exercice récapitulatif...............................................................................................................20
Cas où cette méthode est mauvaise.......................................................................................................21
Grafcet à deux étapes...............................................................................................................21
mémorisation de la transition...................................................................................................22
Bascules synchrones................................................................................................................23
utilisation d'un séquenceur.............................................................................................................................24
utilisation d'un séquenceur....................................................................................................................24
P.C. électronique.....................................................................................................................24
P.C. pneumatique....................................................................................................................24
P.C. électrique.........................................................................................................................25
Création d'une carte micro − programmée...................................................................................................26
Utilisation d'un automate...............................................................................................................................27
MISE EN OEUVRE DU GRAFCET SUR AUTOMATES..........................................................................28
Les fonctions de base d'un automate..............................................................................................................29
L'AF (automate fictif)..........................................................................................................................29
Langage booléen du PB 100 ou April 15 .............................................................................................30
Adresses..................................................................................................................................30
Langage booleen......................................................................................................................30
la temporisation.......................................................................................................................31
Le langage à contacts du TSX..............................................................................................................31
Les réseaux .............................................................................................................................32
Temporisation.........................................................................................................................32
i
Table des matières
le Micro 1 de IDEC−IZUMI (distribué par CHAUVIN ARNOUX)....................................................32
micro contrôleur ST62xx......................................................................................................................33
assembleur (PC)...................................................................................................................................33
En langage évolué................................................................................................................................34
Conclusion...........................................................................................................................................34
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base.................................................................................35
Méthode globale...................................................................................................................................35
Principe...................................................................................................................................35
Exemple simple : Grafcet 1.....................................................................................................36
langage booleen APRIL − PB :...............................................................................................36
Application en ST62xx............................................................................................................37
Exemple complexe : grafcet 2.................................................................................................38
Cas du langage Booléen ..........................................................................................................39
En langage évolué (pascal)......................................................................................................39
Méthode locale.....................................................................................................................................41
Principe...................................................................................................................................41
Exemple simple........................................................................................................................41
mise en oeuvre sur PB 100 ...................................................................................................................42
Exemple complexe (Grafcet 3)................................................................................................42
cas du PB100.......................................................................................................................................43
En assembleur PC (avec MASM ou TASM)........................................................................................44
application en C.......................................................................................................................44
Conclusions.............................................................................................................................45
Programmation directe en Grafcet................................................................................................................46
PB APRIL 15.......................................................................................................................................46
sur TSX................................................................................................................................................47
L'automate MICRO1......................................................................................................................................48
1 − Description générale.......................................................................................................................48
2 − Connexions....................................................................................................................................48
3 − Adresses.........................................................................................................................................49
4 − Structure du programme.................................................................................................................49
5 − Langage.........................................................................................................................................49
5.1 LOD (load − charger).....................................................................................................................49
5.2 OUT (sortir)...................................................................................................................................49
5.3 AND (et)........................................................................................................................................50
5.4 OR (ou)..........................................................................................................................................50
5.5 NOT (non)......................................................................................................................................50
5.6 AND LOD / OR LOD...................................................................................................................50
5.7 SET (allumer).................................................................................................................................51
5.8 RST (reset − éteindre).....................................................................................................................51
5.9 TIM (timer − temporisation)...........................................................................................................51
5.10 JMP (jump − saut avant) et JEND (fin de saut)............................................................................52
5.11 MCS (Master Control Set) et MCR (Master Control Reset)........................................................52
5.12 SOT (Single OutpuT − sortie impulsionnelle)..............................................................................52
5.13 CNT (counter − compteur)...........................................................................................................53
5.14 Comparateurs (associés aux compteurs CNT)..............................................................................53
5.15 SFR (ShiFt Register − registre à décalage)...................................................................................53
6 − Entrée d'un programme...................................................................................................................54
7 − Monitoring.....................................................................................................................................55
ii
Table des matières
Description succincte du TSX.........................................................................................................................56
Description succincte du TSX..........................................................................................................................57
Les fonctions de base d'un automate.....................................................................................................57
Le langage à contacts du TSX..............................................................................................................57
Temporisation .....................................................................................................................................58
Compteur / décompteur........................................................................................................................58
Conclusion ..........................................................................................................................................59
Programmation directe en Grafcet .......................................................................................................59
Détails pratiques ..................................................................................................................................60
Description des menus (utiles) sur la console T407.............................................................................61
iii
I − introduction
Le Grafcet est un outil graphique de définition pour l'automatisme séquentiel, en tout ou rien. Mais il est
également utilisé dans beaucoup de cas combinatoires, dans le cas où il y a une séquence à respecter mais où
l'état des capteurs suffirait pour résoudre le problème en combinatoire. Il utilise une représentation graphique.
C'est un langage clair, strict mais sans ambiguïté, permettant par exemple au réalisateur de montrer au
donneur d'ordre comment il a compris le cahier des charges. Langage universel, indépendant (dans un
premier temps) de la réalisation pratique (peut se "câbler" par séquenceurs, être programmé sur automate
voire sur ordinateur).
Ce document précise le langage Grafcet. Vous n'y trouverez pas d'exemples simples (qui font pourtant partie
de la majorité des applications réelles), il y en a un tas à l'université de BREST.
Voici d'autres liens importants sur le Grafcet :
· un serveur Québecois extraordinaire : DSC
· le serveur "officiel" du Grafcet (AFCET, au LURPA à Cachan)
· un autre cours, par Emmanuel Geveaux
Remarque : le Grafcet est un langage d'origine française, et certains pays pensent que ce qu'ils n'ont pas
inventé ne peut pas être de haut niveau. Regardez ce très bon site expliquant comment on programme un
automate sans Grafcet.
I − introduction 1
II − définitions
Un Grafcet est composé d'étapes, de transitions et de liaisons.
Une LIAISON est un arc orienté (ne peut être parcouru que dans un sens). A une extrémité d'une liaison il y a
UNE (et une seule) étape, à l'autre UNE transition. On la représente par un trait plein rectiligne, vertical ou
horizontal. Unå verticale est parcourue de haut en bas, sinon il faut le préciser par une flèche. Une horizontale
est parcourue de gauche à droite, sinon le préciser par une flèche.
Une ETAPE correspond à une phase durant laquelle on effectue une ACTION pendant une certaine DUREE
(même faible mais jamais nulle). L'action doit être stable, c'est à dire que l'on fait la même chose pendant
toute la durée de l'étape, mais la notion d'action est assez large, en particulier composition de plusieurs
actions, ou à l'opposé l'inaction (étape dite d'attente).
On représente chaque étape par un carré, l'action est représentée dans un rectangle à gauche, l'entrée se fait
par le haut et la sortie par le bas. On numérote chaque étape par un entier positif, mais pas nécessairement
croissant par pas de 1, il faut simplement que jamais deux étapes différentes n'aient le même numéro.
Si plusieurs liaisons arrivent sur une étape, pour plus de clarté on les fait arriver sur une barre horizontale, de
même pour plusieurs liaisons partant de l'étape. Cette barre horizontale n'est pas une nouvelle entité du
Grafcet, elle fait partie de l'étape, et ne représente qu'un "agrandissement" de la face supérieure (ou
inférieure) de l'étape. On accepte de remplacer cette barre par un point si cela ne crée aucune ambiguïté.
Une étape est dite active lorsqu'elle correspond à une phase "en fonctionnement", c'est à dire qu'elle effectue
l'action qui lui est associée. On représente quelquefois une étape active à un inótant donné en dessinant un
point à l'intérieur.
Une TRANSITION est une condition de passage d'une étape à une autre. Elle n'est que logique (dans son
sens Vrai ou Faux), sans notion de durée. La condition est définie par une RECEPTIVITE qui est
généralement une expression booléenne (c.à.d avec des ET et des OU) de l'état des CAPTEURS.
On représente une transition par un petit trait horizontal sur une liaison verticale. On note à droite la
réceptivité, on peut noter à gauche un numéro de transition (entier positif, indépendant des numéros d'étapes).
Dans le cas de plusieurs liaisons arrivant sur une transition, on les fait converger sur une grande double barre
II − définitions 2
horizontale, qõi n'est qu'une représentation du dessus de la transition. De même pour plusieurs liaisons
partant sous une transition.
II − définitions
II − définitions 3
III − exemple simple
Supposons un chariot pouvant avancer (A) ou reculer (R) sur un rail limité par deux capteurs G et D, Un
cahier des charges pourrait être : Quand on appuie sur le bouton DEPART, on avance jusqu'en D, puis on
revient. Ce C.d.C. est incomplet et imprécis. La réalisation du Grafcet permet de remarquer : Que fait−on
avant l'appui de DEPART, jusqu'où revient−on, quelles sont les conditions initiales ? On réécrit le C.d.C. en
3 phases : Attendre jusqu'à l'appui de DEPART, avancer jusqu'en D, reculer jusqu'en G, attendre à nouveau
DEPART et recommencer. On suppose le chariot initialement en G (sinon faire un cycle l'amenant en G).
III − exemple simple 4
IV − règles d'évolution
La modification de l'état de l'automatisme est appelée évolution, et est régie par 5 règles :
R1 : Les étapes INITIALES sont celles qui sont actives au début du fonctionnement. On les représente
en doublant les côtés des symboles. On appelle début du fonctionnement le moment où le système n'a pas
besoin de se souvenir de ce qui c'est passé auparavant (allumage du système, bouton "reset",...). Les étapes
initiales sont souvent des étapes d'attente pour ne pas effectuer une action dangereuse par exemple à la fin
d'une panne de secteur.
R2 : Une TRANSITION est soit validée, soit non validée (et pas à moitié validée). Elle est validée lorsque
toutes les étapes immédiatement précédentes sont actives (toutes celles reliées directement à la double
barre supérieure de la transition). Elle ne peut être FRANCHIE que lorsqu'elle est validée et que sa
réceptivité est vraie. Elle est alors obligatoirement franchie.
R3 : Le FRANCHISSEMENT d'une transition entraîne l'activation de TOUTES les étapes
immédiatement suivante et la désactivation de TOUTES les étapes immédiatement
précédentes (TOUTES se limitant à 1 s'il n'y a pas de double barre).
R4 : Plusieurs transitions SIMULTANEMENT franchissables sont simultanément franchies (ou du
moins toutes franchies dans un laps de temps négligeable pour le fonctionnement). La durée limite dépend du
"temps de réponse" nécessaire à l'application (très différent entre un système de poursuite de missile et une
ouverture de serre quand le soleil est suffisant).
R5 : Si une étape doit être à la fois activée et désactivée, elle RESTE active. Une temporisation ou un
compteur actionnés par cette étape ne seraient pas réinitialisés. Cette règle est prévue pour lever toute
ambiguïté dans certains cas particuliers qui pourraient arriver dans certains cas :
La partie COURS s'arrête ici. Toute autre règle que vous auriez pu entendre autre part ne fait pas partie du
Grafcet. Il faudra TOUJOURS que votre Grafcet vérifie ce qui a été dit ci dessus (sinon ce n'est pas du
Grafcet). Je tiens à préciser que le Grafcet devra être mis en oeuvre (câblé ou programmé) et donc une
traduction de ce Grafcet en un schéma ou une suite d'instructions sera nécessaire. Le résultat de cette
traduction, même s'il ressemble quelquefois à un Grafcet, ne peut pas imposer de nouvelles règles au Grafcet
(qui dirait par exemple que le cas proposé après la règle 5 est interdit en Grafcet)
IV − règles d'évolution 5
V − configurations courantes
divergence en OU :
si 1 active et si a seul, alors désactivation de 1 et activation
de 2, 3 inchangé.
si a et b puis 1 active alors désactivation 1, activation 2 et 3
quel que soit leur état précédent. (règle 4)
Convergence en OU :
Si 1 active et a sans b, alors activation de 3 et
désactivation de 1, 2 reste inchangé
Si 1 et 2 et a et b alors 3 seule active
On appelle BARRE DE OU la barre symbolisant les entrées / sorties multiples d'étapes.
Divergence en ET :
si 1 active et si a, alors désactivation de
1 et activation de 2 et 3.
Convergence en ET :
Si 1 active seule et a alors aucun changement. Si 1 et 2 et a, alors
activation de 3 et désactivation de 1 et 2.
On appelle couramment BARRE DE ET la double barre, mais attention ce n'est pas une entité à part mais une
partie d'une transition.
Détaillons également le saut avant (si a alors ...) et les boucles (répéter ... jusqu'à c). Ce sont les deux seules
possibilités avec des OU: il ne peut y avoir de divergence en ou après une transition
Passons maintenant à quelques problèmes plus complexes (tirés de "Comprendre et maîtriser le Grafcet,
Blanchard, ed. Capadues"):
1− soient 4 étapes 1 à 4 et deux transitions de réceptivité t1 et t2. Construire la portion de Grafcet réalisant :
Quand 1 ET 2 actifs alors
si t1 passer en 3 (et désactiver 1 et 2),
si t2 passer en 4 (et désactiver 1 et 2),
V − configurations courantes 6
sinon rester en 1 et 2
La solution ci−dessous est accompagnée d'une représentation de type "réseau de Petri" pour bien montrer où
doivent se placer les convergences et divergences (à quoi doit être reliée 1?, à quoi doit être reliée t1? ...). En
fait on trouve la solution facilement en analysant les cas d'évolution (quand franchit t'on t1 ?). Il faut
souligner que l'ajout d'une étape intermédiaire n'est pas une bonne solution car tout passage d'une étape dure
un laps de temps (donc discontinuité sur les sorties = aléa technologique)..
2 − Problème du même ordre : Quand (étape 1 et t1) OU (étape 2 et t2) alors passer en 3 ET 4:
3 − si {étape 1 et [étape 2 ou (étapes 3 et 4)]} et transition t alors activer l'étape 5 (et désactiver les autres).
V − configurations courantes
V − configurations courantes 7
VI Cas génériques
· 1 − priorité
· 2 − travail à la chaîne
· 3 − ressource (ou sémaphore)
Nous traitons ici des exemples génériques, c'est à dire que les problèmes évoqués ici se posent assez souvent,
et la méthode utilisée pour les résoudre pourra être réutilisée.
1 − priorité
Soit un chariot se déplaçant sur deux rails (action D vers la droite, G vers la gauche). Il comporte une pince
pouvant prendre une pièce (PP, fin quand fpp) s'il se trouve sur le tapis A (capteur y) et qu'une pièce est
présente (capteur a) (idem en z si b). Puis il retourne en x, pose la pièce (action DP, fin quand fdp) sur le
plateaux supposé en position haute (fv+). Celui−ci descend (V−, jusqu'à fv−), un second vérin pousse la pièce
(P+, fin quand fp+), puis le pousseur recule en fp−, le plateau remonte en fv+ Le tapis de sortie C est supposé
toujours en mouvement. Les tapis A et B sont commandés par des systèmes non traités ici.
Effectuer d'abord un Grafcet linéaire comprenant une seule voie d'arrivée A. Puis l'améliorer en prévoyant les
retours des actionneurs en temps masqué (attention toutefois de ne pas endommager le pousseur). Puis
prévoir deux tapis d'alimentation A et B (en cas de pièces en a ET b, prendre celle en a). Puis prévoir une
priorité tournante (en cas de conflit, prendre la voie qui n'a pas été servie la fois précédente) attention, si
plusieurs pièces arrivent sur la même voie et aucune sur l'autre, ne pas bloquer le système. Puis modifier la
règle de priorité en donnant en cas de conflit la priorité à celui qui n'en a pas profité lors du dernier conflit.
Pour gérer la priorité tournante, remplacer la réceptivité de la deuxième
transition (notée *) par :
VI Cas génériques 8
priorité voie A, retour V
masqué
qui signifie : arrivé en y avec une pièce en a et soit pas de pièce en b, soit
priorité. sinon on continue et quoi qu'il arrive on s'arrête en z (le chariot
n'a pas de parachute), en rajoutant un second Grafcet définissant quelle
voie est prioritaire :
Chaque fois qu'une condition séquentielle (dépendant de ce qui s'est passé auparavant) intervient dans une
réceptivité, il vaut mieux ne pas compliquer le Grafcet, mais "calculer" cette condition par un petit Grafcet
annexe.
Améliorations :
a) permettre au chariot de rechercher une pièce dès qu'il a posé la précédente : séparer le problème en deux :
chariot et partie basse.Prévoir deux Grafcet différents, pouvant évoluer simultanément, mais synchronisés
pour le dépose de la pièce (par des Xi ou une ressource)
b) faire attendre le chariot en y plutôt qu'en x (pour améliorer le temps de réponse). Pour la partie basse,
l'attente se fait plateau en haut, mais ce ne peut pas être l'état initial (il risque de descendre pendant la nuit).
Prendre celà en compte :
VI Cas génériques
VI Cas génériques 9
Les deux étapes initiales ne testent que leurs conditions initiales respectives (partie haute ou partie basse).
2 − travail à la chaîne
Soit une chaîne de remplissage de bidons d'huile. Un tapis roulant se déplaçant par saccades (cadencé par un
système supposé externe à notre Grafcet, s'arrêtant à chaque nouvel appui de la came sur le capteur av) est
alimenté manuellement (de temps en temps il manque des bidons). Trois postes sont prévus : remplissage (R),
bouchage (B) et enfoncement (E).
Un seul capteur détecte la présence d'un bidon en début de chaîne : pp. On désire faire les 3 opérations
simultanément, sauf s'il n'y a pas de bidon sous le poste. S'il vous semble obligatoire de rajouter des capteurs,
vous n'avez RIEN compris au Grafcet puisqu'il vous faut un système combinatoire (il vaut mieux alors câbler
en combinatoire chaque poste : avance tapis ET présence bidon => effectuer l'action). On suppose que le tapis
est vide lors de l'initialisation.
L'étape 1 est constamment active. La dernière transition est appelée "transition puits",
mais il était possible de la relier à l'étape 1. En fonctionnement normal, toutes les
étapes du Grafcet sont actives. Du point de vue commande, chaque opération
VI Cas génériques
2 − travail à la chaîne 10
comportera plusieurs étapes (R = descendre l'entonnoir, ouvrir le robinet,...) dont une
seule sera active à la fois). Chaque activation représente un bidon dans le circuit.
Cette méthode utilise au mieux le séquencement du Grafcet, on peut maintenant rajouter des capteurs, mais
qui n'auront pour fonction que de vérifier le bon fonctionnement du système. Dans tous les cas similaires, on
utilisera cette démarche : faire le Grafcet pour une pièce seule, puis le modifier pour gérer l'ensemble des
pièces, en vérifiant bien que jamais une même étape ne corresponde à 2 pièces, on décompose donc le
système en tronçons et on ne laisse entrer dans un tronçon que s'il est libre. Exemples : atelier flexible (on
suit la pièce pour chaque opération jusqu'au produit fini), montage (monter 2 pièces ensemble correspond à
une convergence en ET : de 2 étapes actives on arrive à 1), chariots filo−guidés (si un tronçon est occupé,
essayer de le contourner par une voie libre)...
3 − ressource (ou sémaphore)
Au fond du puits de mine ndeg. i, un mineur remplit un chariot Xi. Quand il est plein (le chariot), il (le
mineur) appuie sur un bouton di. Immédiatement, le chariot se déplace dans la direction Bi jusqu'au poste de
déchargement, composé d'un tapis roulant en mouvement continu, et d'un vérin V qui retourne la benne. Si le
poste de déchargement est libre, le chariot avance jusqu'au capteur c, est déchargé puis s'en retourne en ai. Si
le poste est occupé, il attend son tour en bi. Le poste de déchargement, commun à plusieurs voies, n'est
utilisable que par une voie à la fois. On l'appelle une "ressource physique". Traiter le cas de 2 voies (pas
nécessairement de la même longueur).
VI Cas génériques
3 − ressource (ou sémaphore) 11
Supposer que la ressource est occupée en utilisant le capteur c est IDIOT : et s'il est entre bi et c ? Et si le
temps de freinage l'a arrêté juste à côté de c ? Il faut utiliser les facilités séquentielles du Grafcet autant que
possible (ne tester un capteur que quand c'est nécessaire). Un capteur ne doit servir que comme condition de
passage d'une étape à une autre, mais pas pour vérifier un état du système qui découle du séquencement
effectué (par exemple, une transition vérifie la présence d'une pièce, aucune action ne déplace la pièce puis
on re−vérifie la présence : Ce n'est censé que si l'on prévoit dans le Grafcet ce qu'il faut faire si la pièce a
disparu). Ici, on utilise donc une étape (la ressource), qui est active quand la ressource physique est
disponible. Dès utilisation, on la désactive, pour la réactiver quand on libère la ressource physique.
On pouvait également résoudre le problème par des Grafcets séparés (un pour chaque chariot, un pour le
déchargement) synchronisés par des Xi. La seule différence est que n'ayant plus de divergence sous l'étape 3,
on risque d'oublier de traiter le cas d'arrivée simultanée en b1 et b2, cas arrivant assez rarement pour que l'on
ne détecte pas le problème en phase d'essais, mais se produira de temps en temps en fonctionnement réel sans
que l'on puisse reproduire le problème lorsqu'un spécialiste sera présent (seule solution : graphe des états
accessibles).
VI Cas génériques
3 − ressource (ou sémaphore) 12
Mise en Oeuvre du GRAFCET
Copyright : utilisation de ces documents libre pour tout usage personnel. Utilisation autorisée pour tout
usage public non commercial, à condition de citer son auteur (Patrick TRAU, IPST, Université Louis Pasteur
Strasbourg, email : − freeware var nom = "Patrick.Trau"; var srv = "ipst−ulp.u−strasbg.fr"; document.write(""
+ nom +" (à) " + srv + "") //−−> ) et de me signaler tout usage intensif. Utilisation commerciale interdite sans
accord écrit de ma part.
· Quelle technologie choisir pour mettre en oeuvre un Grafcet ?
· Réalisation par câblage
¨ Cas sans problèmes
à Grafcet linéaire
à Divergence simple en ET
à Divergence exclusive en OU
à Convergence en ET
à Convergence simple en OU
à Exercice récapitulatif
¨ Cas où cette méthode est mauvaise
à Grafcet à deux étapes
à mémorisation de la transition
à Bascules synchrones
¨ utilisation d'un séquenceur
à P.C. électronique
à P.C. pneumatique
à P.C. électrique
· Création d'une carte micro − programmée
· Utilisation d'un automate
Mise en oeuvre du GRAFCET
Patrick TRAU,ULP − IPST,Août 97
Un des nombreux avantages du Grafcet est sa facilité de mise en oeuvre. Non seulement la réalisation
pratique de l'automatisme est facile et rapide, mais de plus on peut s'arranger pour que la réalisation pratique
soit disposée de façon similaire au Grafcet, ce qui permet une maintenance facilitée (le mot est faible) par
rapport aux autres méthodes.
Ce document est composé de deux tomes : celui−ci présente les généralités, et détaille la solution par câblage.
Le second tome traite des solutions par programmation, en particulier les Automates Programmables
Industriels (API), et peut être lû avant d'aborder le câblage.
Prérequis : la lecture de ce document nécessite une connaissance de base en automatisme combinatoire et
séquentiel (cours disponible ici), et bien sûr du Grafcet.
Patrick TRAU,ULP − IPST,Août 97
Mise en Oeuvre du GRAFCET 13
Mise en Oeuvre du GRAFCET
Mise en Oeuvre du GRAFCET 14
Quelle technologie choisir pour mettre en oeuvre un
Grafcet ?
Tout est possible. Le choix ne dépend que de critères économiques, le Grafcet n'imposant aucune solution.
Nous allons traiter les cas les plus courants :
· En cas de réalisation unitaire, comportant de nombreuses entrées / sorties, nécessitant des
modifications de temps en temps (par exemple partie de ligne de production automatique), on
choisira un automate programmable (API), programmé directement en Grafcet à l'aide d'un console
de programmation (actuellement on utilise un PC, ce qui permet de saisir et simuler l'automatisme au
calme, avant le test in situ). Cette solution semble assez chère dans l'absolu, mais reste économique
relativement au prix des parties opératives mises en oeuvre. C'est de plus la solution qui minimise le
prix des modifications (tant que la partie opérative n'a pas à être fortement modifiée).
· En cas de réalisation en petite série, de matériels qui devront être personnalisés pour chaque client
(par exemple machine à emballer), on choisira comme précédemment un automate, programmable en
Grafcet à l'aide d'une console (ou même par une connexion réseau). Ceci permet une production de
matériels uniformes (ou en tous cas moins variables), la personnalisation se fera uniquement sur la
console. On pourra vendre le produit avec l'automate seul (sans la console, qui vaut en général très
cher), assorti d'un service après−vente pour les modifications ou évolutions.
· En cas de réalisation unitaire d'un petit automatisme (par exemple un transfert de pièces à l'aide d'un
tapis et quelques vérins), on choisira un automate d'entrée de gamme, programmable uniquement
dans un langage simple (ET, OU , mémoires...) La programmation sera aisée (voir mon document sur
la programmation d'un Grafcet) mais la modification sera souvent plus simple en réécrivant
complètement le nouveau programme.
· Si l'on produit en série un système automatique, avec un fonctionnement prédéfini et figé mais pas
trop compliqué (machine à laver par exemple), la solution la plus économique est le câblage : une
carte électronique avec une bascule par étape, les seuls éléments coûteux sont les interfaces (donc le
prix dépendra surtout du nombre d'entrées − sorties). Si un fabriquant de machines à laver me lit,
qu'il m'explique pourquoi ils continuent à utiliser des programmateurs mécaniques qui sont plus chers
et plus fragiles.
· Pour un système avec un fonctionnement complexe, où la rapidité est nécessaire, ou bien s'il
nécessite également un peu de calcul numérique, on choisira une carte avec un micro−contrôleur (ou
microprocesseur si les besoins sont plus importants), assorti d'une interface comme dans le cas
précédent. La programmation est aisée (voir mon document sur la programmation d'un Grafcet), une
fois que l'on connaît bien le matériel. Le coût du matériel est dérisoire (quelques dizaines de francs
pour un micro−contrôleur ST62 avec un peu de RAM, de ROM, une vingtaine d'entrées − sorties
ToR et un port analogique), par contre le matériel de développement revient très cher, son acquisition
n'est envisageable que si l'on prévoit de créer un certain nombre de systèmes (sinon on se rabattra sur
le câblage ou l'API, ou la sous−traitance).
· Dans les cas où le système est incompatible avec l'électronique (champs magnétiques, parasites,
ambiance humide...), on peut utiliser une partie commande dans la même énergie que celle de la
partie opérative : pneumatique ou électrique. Dans ce cas une seule solution est possible, le câblage.
On utilisera la même méthode que pour le câblage électronique, il suffit de savoir réaliser les
fonctions combinatoires (ET, OU...) et un bistable équivalent à une bascule (distributeur bistable,
relais auto−alimenté...). Un séquenceur est une telle bascule prévue pour représenter une étape, avec
un brochage facilitant le chaînage d'étapes. Ce n'est presque jamais la solution la plus économique.
Patrick TRAU,ULP − IPST,Août 97
Quelle technologie choisir pour mettre en oeuvre un Grafcet ? 15
Quelle technologie choisir pour mettre en oeuvre un Grafcet ?
Quelle technologie choisir pour mettre en oeuvre un Grafcet ? 16
Réalisation par câblage
· Cas sans problèmes
¨ Grafcet linéaire
¨ Divergence simple en ET
¨ Divergence exclusive en OU
¨ Convergence en ET
¨ Convergence simple en OU
¨ Exercice récapitulatif
· Cas où cette méthode est mauvaise
¨ Grafcet à deux étapes
¨ mémorisation de la transition
¨ Bascules synchrones
Réalisation par câblage
Le but de ce chapitre est de vous montrer comment mettre en oeuvre un Grafcet à l'aide de composants
d'électronique ToR (portes et bascules). Vous pouvez, si vous ne l'avez pas encore fait, consulter mon
document traitant de ces composants et des bases théoriques nécessaires à leur utilisation (algèbre de
Boole,...).
Cas sans problèmes
Nous allons d'abord voir les cas simples, par une méthode qui ne vérifie pas intégralement toutes les règles du
Grafcet. Si j'en parle, c'est parce que les cas nécessitant plus de précautions sont rares et faciles à identifier.
Grafcet linéaire
Il suffit d'utiliser une bascule RS par étape. Une étape est allumée si l'étape précédente est active et que la
réceptivité d'entrée est vraie. Dans le cas d'un Grafcet linéaire, on désactivera une étape quand la suivante est
active. Ceci simplifie le câblage, mais ne respecte pas toutes les règles du Grafcet (en fait cette méthode
fonctionne dans une très grande majorité de cas, nous traiterons les cas litigieux plus loin dans ce document).
Soit le Grafcet :
On peut gérer de différentes manières l'étape initiale. Dans la plupart des cas, le
plus simple est d'utiliser des bascules se mettant à 0 à la mise sous tension, et
d'initialiser l'automatisme à l'aide d'un bouton que je noterai ici "init", qui peut
également servir à réinitialiser le Grafcet en cours de fonctionnement sans éteindre
le système.
Notons, pour l'étape numéro i, son entrée Set par Si, son entrée Reset par Ri, sa sortie Qi. Etudions l'étape 2.
Elle s'allume si l'étape 1 est active et d est vrai (S2=Q1.d). Tout le temps quelle est active, la sortie X est
Réalisation par câblage 17
allumée (X=Q2). Elle s'éteint normalement quand la réceptivité de sortie est vraie, mais (comme précisé plus
haut) nous allons attendre pour éteindre l'étape 2 que l'étape 3 soit active (donc R2=Q3), et donc être sûr que
l'étape 3 a eu le temps de prendre en compte l'information. Elle peut également être éteinte par init,
puisqu'elle n'est pas initiale.
Il suffit de répéter cela pour chaque étape et relier le tout. Le schéma de câblage du système complet sera
donc (j'ai gardé la même disposition que le Grafcet, mais retourné de 90 degrés, les électroniciens préfèrent
les entrées à gauche et les sorties à droite) :
L'étude de chaque étape est simple, la principale difficulté est le routage (c'est à dire relier le tout), surtout si
l'on veut faire un circuit imprimé (où les croisements de pistes sont impossibles). D'autant plus que chaque
composant doit être alimenté, mais je n'ai pas représenté ici les alimentations. Mais il existe désormais de
bons logiciels de routage.
On peut déjà conclure que si la mise en oeuvre d'un Grafcet par câblage n'est pas très compliquée, la
modification est pour le moins difficile. En général, on préférera refaire un nouveau câblage si l'on désire
modifier le Grafcet. De même, le câblage a intérêt à être complètement testé dès sa réalisation, la recherche
d'erreurs après coup étant bien plus difficile.
Exercice : câbler ce Grafcet de 5 étapes gérant une amenée de pièces :
Cahier des Charges :
à l'appui de d (départ), on actionne un vérin monostable par l'action SV, jusqu'à ce
Réalisation par câblage
Réalisation par câblage 18
que la pièce soit positionnée sur le tapis. Puis on attend 10 secondes (retour du
vérin), puis on enclenche le moteur du tapis roulant (MT) jusqu'à ce que la pièce
arrive sur le capteur a. Comme la pièce précédente était peut−être en a au début du
cycle, il faut attendre un front montant de a, que je gère en attendant que a soit
d'abord relâché puis à nouveau appuyé. La temporisation sera réalisée par un
composant réglable (en fait un circuit RC avec une résistance variable), qui donne
1 à sa sortie si son entrée est à 1 pendant au moins le temps requis.
cliquez ici pour la solution
Divergence simple en ET
Quand la transition est franchissable, il suffit d'allumer deux étapes au lieu d'une. Le seul problème est la
désactivation de l'étape précédente : il faut être sûr que les deux étapes suivantes ont eu le temps de prendre
en compte l'information d'activation avant de désactiver la précédente (si l'on désactive dès qu'une des deux
est active, la seconde ne s'activera plus).
je ne traite ici ni l'amont, ni l'aval, ni les actions, uniquement les
liaisons entre 5 et ses suivantes.
Ce câblage simple ne répond pas aux règles du Grafcet si 5 peut être réactivé avant que 6 et 7 n'aient été
désactivées. Il en est de même si l'étape 7 par exemple peut être activée d'une autre manière (convergence en
OU). Ces cas sont cependant très rares dans la pratique.
Divergence exclusive en OU
Il n'y a aucun problème particulier.
Réalisation par câblage
Divergence simple en ET 19
Comme au dessus, je ne traite ici que les liaisons entre 5
et ses suivantes.
Si la divergence n'est pas exclusive (les deux réceptivités peuvent être vraies en même temps), c'est un peu
plus compliqué, le mieux est de traiter les trois cas (l'une seule, l'autre seule, les deux).
Convergence en ET
Je ne fais pas le schéma, il est évident : il faut que les (deux en général) étapes précédentes soient actives, et
la réceptivité vraie, pour activer l'étape suivante, celle ci désactivant les étapes précédentes.
Convergence simple en OU
Vu le temps que je mets pour faire un schéma (le seul outil dont je dispose est paintbrush, et comme je suis
en vacances je ne dispose que d'un portable à écran monochrome, nom parfaitement choisi puisqu'il n'est
même pas noir et blanc mais gris et gris), je me contente de l'expliquer (ça vous fera un bon exercice).
On allume 8 si (6 et a) ou (7 et b). On éteint 6 et 7 tant que l'on a 8. Evidement ceci ne fonctionne que si l'on
ne peut pas avoir simultanément 6 et 7 actives, mais j'ai bien dit (dans le titre ci−dessus) que je ne traite que
le cas simple, qui de plus se trouve être aussi le plus courant.
Exercice récapitulatif
Réalisation par câblage
Convergence en ET 20
Câblez ce Grafcet (il ne pose pas de problème particulier). Ce Grafcet regroupe les différents cas de
divergence − convergence.
cliquez ici pour la solution
Cas où cette méthode est mauvaise
Grafcet à deux étapes
Soit le Grafcet suivant, et sa réalisation d'après la méthode précédente :
Quand 10 est actif (Q10) et bpauto vrai, en même temps on essaie d'allumer 11 par S11 et de l'éteindre par
R11. Même en prenant une bascule à priorité déclenchement, l'état de 11 sera celui du dernier signal sur ses
broches, ce qui risque d'être aléatoire.
Ici, la solution est simple : une seule bascule suffit. Mais cet exemple montre bien le
Réalisation par câblage
Cas où cette méthode est mauvaise 21
problème de ces câblages : une étape désactive la précédente tant qu'elle même est active, au
lieu de ne le faire qu'au moment du franchissement de la transition.
Le problème vient de la désactivation. Tous les composants ne peuvent pas avoir tous exactement un même
temps de réponse. Donc puisqu'on active une étape quand la précédente est active et la réceptivité est vraie, si
simultanément on désactivait la précédente il est possible que la suivante n'ai pas eu le temps de s'activer
avant que le signal ne disparaisse. La solution choisie est sure, mais l'information de désactivation est
envoyée bien plus longtemps que nécessaire. Pour être sûr du résultat il faudrait mémoriser (dans une
bascule) l'état de chaque transition. En réalisation électronique ce n'est pas le prix qui poserait problème mais
la complication du circuit (déjà assez complexe sans cela). En réalisation pneumatique ou électrique
s'ajouterait le prix des composants.
mémorisation de la transition
Donc une solution respectant mieux les règles du Grafcet consisterait à utiliser une bascule pour chaque
transition. Elle est allumée quand l'étape précédente et la transition sont vraies, sa sortie active l'étape
suivante et désactive la précédente. Quand doit on éteindre la bascule représentant la transition ? Le problème
reste donc entier. Une bonne solution est de le faire quand le franchissement a été effectué, c'est à dire quand
la suivante est active et que la précédente ne l'est pas. Attention, ce cas peut arriver sans que l'on soit passé
par cette transition (convergence en OU par exemple), mais dans ce cas on éteint une transition qui l'était
déjà, ce qui n'est pas grave.
Faisons donc le schéma de passage entre une étape 5 et une étape 6, reliées par une transition de réceptivité a :
Cette méthode permet de régler le cas où l'étape 5 risque d'être réactivée avant la désactivation de 6.
On peut remarquer que l'on aurait obtenu à peu près le même schéma en modifiant le Grafcet pour qu'il
soit compatible avec la première méthode, c'est à dire empêcher qu'il y ait deux étapes successives actives
en même temps : il suffit d'intercaler une étape comme représenté ci−contre. C'est une méthode qui permet
d'avoir un Grafcet plus proche du câblage, donc un câblage plus clair.
Exercice : Câbler le Grafcet de la chaîne de remplissage de bidons proposé dans mon document présentant le
Grafcet. Attention, en fonctionnement normal (tous bidons présents), toutes les étapes du Grafcet sont actives
! Cliquez ici pour la solution.
Réalisation par câblage
mémorisation de la transition 22
Bascules synchrones
La méthode précédente peut encore dans certains cas ne pas respecter la règle de simultanéité. Pour cela, une
seule solution : synchroniser le fonctionnement des composants. Pour cela, il suffit de prendre la première
méthode, mais d'utiliser des bascules MS (ou JK, voir mon document sur les bascules pour un peu plus de
détails). Une bascule MS prend en compte les commandes Set et Reset qu'on lui applique non pas
immédiatement, mais au prochain front montant de son entrée de synchronisation (horloge). La désactivation
d'une étape se fait plus simplement : par la même information que celle qui active la suivante (les deux seront
prises en compte en même temps : au prochain front de l'horloge. Il suffit de choisir une horloge
suffisamment rapide pour ne pas ralentir l'automatisme (en général ce point ne pose pas de problème en P.C.
électronique), mais plus lente que le temps de réaction du composant le plus lent.
Faisons donc le schéma de passage entre l'étape 5 (d'action X) et l'étape 6, reliées par une transition de
réceptivité a :
On peut immédiatement voir que le schéma résultant est grandement simplifié (je n'ai pas représenté l'horloge
qui doit être reliée à chaque bascule, comme l'alimentation, plus la gestion de l'initialisation). On peut
remarquer qu'une bascule MS est en fait composée de deux bascules RS, et que cette méthode revient à peu
près au même que les autres modifications que j'ai proposées (en plus sûr et plus clair). La principale
différence est que l'on fixe la durée de l'information de désactivation par un signal d'horloge.
Patrick TRAU,ULP − IPST,Août 97
Réalisation par câblage
Bascules synchrones 23
utilisation d'un séquenceur
· P.C. électronique
· P.C. pneumatique
· P.C. électrique
utilisation d'un séquenceur
P.C. électronique
Supposons disposer du composant suivant, que j'appellerai un séquenceur :
il est alimenté par + et −, ce qui permet d'alimenter
les composants à l'intérieur, mais aussi de
transmettre cette alimentation (pour le séquenceur
suivant). Le séquenceur représente une étape et sa
transition de sortie. L'étape est activée par A
(envoyé par l'étape précédente), et est désactivée
par D (envoyé par l'étape suivante). Tant que
l'étape est active, sa sortie Q est allumée, ainsi que
DP qui servira à désactiver la précédente. Quand R
est vrai (correspond à la réceptivité), le séquenceur
envoie le signal AS (activation étape suivante), et
ce jusqu'à ce qu'il soit éteint par D.
Donc ce séquenceur correspond exactement à la méthode présentée plus haut, dans les cas simples. Son seul
avantage est de clarifier le câblage : en cas partie linéaire de Grafcet, les séquenceurs n'auront qu'à être mis
côte à côte (on dit empilés), sans nécessiter de liaisons supplémentaires. Attention, ceci ne simplifie que les
parties linéaires, pour les divergences, convergences et cas particuliers il faudra utiliser les câblages décrits
précédemment, avec un résultat tout aussi confus.
Attention ! Ce séquenceur n'est sûrement pas disponible dans le commerce, et pour cause : je viens de
l'inventer.
Exercice : câblez le Grafcet de 5 étapes gérant une amenée de pièces proposé dans le chapitre Grafcet
linéaire en utilisant ce séquenceur. Cliquez ici pour la solution.
P.C. pneumatique
Le câblage en pneumatique est exactement similaire au cas électronique (ce qui voulaient s'en passer devront
néanmoins lire tout ce qui se trouve au dessus). On utilise des portes ET et OU, les bascules RS étant
remplacées par des distributeurs bistables (à commande pneumatique évidement). Les différences sont :
· temps de réponse au minimum 1000 fois plus important,
· bruit important,
· maintenance préventive lourde (vérification tuyaux, connections...),
· prix des composants 10 à 100 fois supérieur,
· compatible avec des ambiances difficiles (humidité, parasites...)
Je suis ouvert (un peu), ceux qui connaissent d'autres points (plus positifs) à rajouter ici, qu'ils m'envoient un
utilisation d'un séquenceur 24
− freeware var linktext = "mail."; var nom = "Patrick.Trau"; var srv = "ipst−ulp.u−strasbg.fr";
document.write("" + linktext + "") //−−>
Vu le prix d'un câblage, on cherche toujours à minimiser le nombre de composants, et en général on
cherchera à limiter le nombre d'étapes. Par exemple, on représentera par une seule étape une phase où l'on fait
plusieurs actions successives, mais où les capteurs disponibles permettent de rendre ce "sous problème"
combinatoire. Ce n'est qu'avec une grande expérience que l'on arrivera à optimiser le coût (mais qui restera en
général bien supérieur à une solution électronique).
En pneumatique, il existe des séquenceurs (au fonctionnement exactement similaire à celui présenté en
solution électronique) qui sont très utiles : ils simplifient grandement le câblage et réduisent de beaucoup le
nombre de connexions à effectuer (par contre, ils sont chers).
P.C. électrique
On peut également directement câbler une Partie Commande en électrique (220 V par exemple). La bascule
est réalisée à l'aide d'un relais auto−alimenté. Il a même existé des séquenceurs (RH je crois). Il est
aujourd'hui hors de question de s'en servir (même dans l'éducation nationale on les a jetés, ce qui prouve bien
que c'est totalement dépassé).
Patrick TRAU,ULP − IPST,Août 97
· Création d'une carte micro − programmée
· Utilisation d'un automate
utilisation d'un séquenceur
P.C. électrique 25
Création d'une carte micro − programmée
Cette solution est très économique pour des systèmes nombreux mais modulables. Elle consiste en une carte
comportant un microprocesseur (ou micro−contrôleur), et une interface de puissance pour toutes les entrées −
sorties. La programmation d'un Grafcet est assez simple à réaliser (tous les détails sont dans mon document
sur la programmation d'un Grafcet) (Tome 2). Par contre cette programmation nécessite un matériel
important (la réalisation aussi) qui est celui d'un département d'électronique numérique plutôt que celui
habituellement disponible au sein d'un service automatisme.
Création d'une carte micro − programmée 26
Utilisation d'un automate
Un API (automate programmable industriel) est un matériel programmable pouvant être placé directement
dans un environnement de production industrielle (sans aller jusqu'à accepter des jets de solvants). Ils
possèdent un premier étage d'interfaçage (entres − sorties en 24 V par exemple, même quelquefois 220 V si
l'on n'utilise qu'une faible intensité), un second étage spécifique à chaque actionneur devra être installé (mais
disponible dans le commerce pour les cas habituels) : distributeurs , thyristors, relais... Les prix s'étalent de
quelques kF à quelques centaines de kF.
En entrée de gamme, on trouve des automates avec quelques entrées − sorties ToR (Tout ou Rien), et un
langage permettant de simuler les composants de base (ET, OU, NON, bascule, tempo, compteur). A un
niveau de prix supérieur, on trouvera des systèmes avec un environnement de programmation de haut niveau
(PC par exemple), simplifiant grandement la programmation et les tests (en particulier la possibilité de
programmer directement l'automate en Grafcet). En haut de gamme on a des API modulaires : on les
compose sur mesure, en ajoutant suivant les besoins des cartes d'E/S, des cartes numériques, des conversions
numérique − analogique, des asservissements (DSP par exemple)... Excepté en entrée de gamme, les API
permettent désormais des dialogues en réseaux d'automates, ce qui permet d'utiliser un superviseur qui ne fait
que commander d'autres automates dans lesquels on a décentralisé les tâches (l'usage des réseau est
grandement facilité par l'utilisation d'automates compatibles entre eux, en général de la même marque). On
utilisera un API pour des automatismes unitaires, le câblage n'étant intéressant que pour une fabrication en
série de produits automatisés.
Vous trouverez des détails sur la programmation des API dans mon document sur la programmation d'un
Grafcet (Tome 2).
Patrick TRAU,ULP − IPST,Août 97
Utilisation d'un automate 27
MISE EN OEUVRE DU GRAFCET SUR AUTOMATES
et autres systèmes programmables
Ce document est le deuxième tome traitant de la mise en oeuvre du Grafcet. La lecture du premier tome,
traitant des généralités mais surtout du câblage, n'est pas nécessaire pour la compréhension de celui−ci.
Nous allons étudier dans ce document différents cas réels, de l'automate (appareil programmable permettant
de gérer des automatismes en tout ou rien) d'entrée de gamme (Micro1, PB/April 15) en passant par le
langage à contacts des TSX, jusqu'aux micro−contrôleurs (ST62xx) et ordinateurs (exemples en assembleur
PC, en Pascal et en C). Les méthodes présentées ici s'adapteront à tout matériel programmable, c'est pour le
prouver que l'on verra autant de langages.
· Les fonctions de base d'un automate
· Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
· Programmation directe en Grafcet
quelques liens : la programmation des automates quand on est réfractaire au Grafcet (de l'autre côté de
l'Atlantique)
MISE EN OEUVRE DU GRAFCET SUR AUTOMATES 28
Les fonctions de base d'un automate
· L'AF (automate fictif)
· Langage booléen du PB 100 ou April 15
¨ Adresses
¨ Langage booleen
¨ la temporisation
· Le langage à contacts du TSX
¨ Les réseaux
¨ Temporisation
· le Micro 1 de IDEC−IZUMI (distribué par CHAUVIN ARNOUX)
· micro contrôleur ST62xx
· assembleur (PC)
· En langage évolué
· Conclusion
Ces fonctions sont disponibles sur tous les automates, des plus simples aux plus évolués. Je vais définir un
langage fictif (qui me servira pour la suite, dans la définition des méthodes). Ce chapitre continuera par une
présentation succinte des instructions des différents matériels et langages utilisés dans la suite du document
pour appliquer les méthodes présentées.
L'AF (automate fictif)
Je vais définir un automate ficitif (que j'apellerai par la suite AF), ainsi que son langage. Je fais ceci car les
langages des automates sont très différents, pas très clairs, mais ils reviennent tous au même.
Un automate traite des variables booléennes (ne pouvant valoir que 0 ou 1). On distingue les entrées (en
lecture seule), les sorties (en écriture mais généralement on peut les relire, au cas où on aurait oublié ce qu'on
a allumé en sortie), et les variables internes (pour stocker les calculs intermédiaires) en lecture et écriture.
Pour l'AF, je noterai les entrées Ei, les sorties Si, les variables internes Vi ou un nom en clair.
On dispose au moins des fonctions combinatoires ET, OU et NON, souvent plus (ou exclusif par exemple).
Pour l'AF je supposerai pouvoir écrire une opération sous la forme : Résultat <= calcul, avec résultat pouvant
être un sortie ou une variable interne, calcul une équation utilisant des entrées ou variables internes, les
opérateurs ET, OU, / (complément) et parenthèses. Exemple : S3 <= (E1 ET /V3) OU V2 . On peut
remarquer que dans la plupart des automates un tel calcul devrait se décomposer en plusieurs lignes de
programme.
Pour gérer le séquentiel, on dispose de la bascule. Je la noterai : SI condition, résultat <= 1 ou 0. J'accepterai
une condition complexe (comportant des opérateurs combinatoires), mais souvent dans la réalité il faudra
passer par un calcul mémorisé dans une variable interne. Exemple : SI (E1 ET E2) ALORS S3 <= 1 .
La temporisation se notera : SI condition ALORS résultat <= 1 APRES n secondes. La temporisation est
réinitialisée dès que la condition repasse à 0. Celle−ci doit donc rester validée tout le temps du comptage. Ce
fonctionnement est admis sur tout les automates, mais souvent d'autres options sont possibles (déclenchement
sur un front montant par exemple).
Certains automates autorisent des sauts (GOTO). Je les noterai SAUT. La destination du saut (en général un
numéro de ligne) sera donné en AF par un label : un nom suivi du signe ":". Les automates qui n'acceptent
pas les sauts bouclent continuellement sur l'ensemble du programme, mais certaines parties peuvent être
invalidées suivant l'état de certaines variables, ce qui revient donc au même. Certains permettent également
un saut conditionnel : SI condition SAUT. Exemple :
Les fonctions de base d'un automate 29
hors boucle
label :
dans boucle
SI E1 SAUT label
Voyons quelques exemples d'automates réels :
Langage booléen du PB 100 ou April 15
Adresses
Le PB100 fonctionne en hexadécimal. On peut possèder par exemple 24 entrées appelées 000 à 017 et 24
sorties appelées 018 à 02F. Ces entrées−sorties peuvent être modifiées par groupe de 8 par adjonction de
cartes (64 E−S maxi). Il possède 512 variables internes binaires (pouvant donc valoir soit 0 soit 1) appelées
A00 à BFF. Les programmes doivent être écrits à partir des lignes 0C30, et peuvent aller jusqu'à 0FFF (sauf
ajout de modules mémoire).
Le PB 15 par contre, possède les entrées 000 à 017, les sorties 020 à 02F et les variables internes sont limitées
de A00 à A3F. Tout le reste fonctionne de manière analogue.
Langage booleen
Le langage est très simple : on peut simuler les fonctions ET, OU et les bascules bistables :
On désire allumer la sortie 020 si (l'entrée 000 est à 1 ET 001 est à 0) ou 002 est à 1 ou 003 est à 0. que je
noterai en AF : S020<= (E000 ET /E001) OU E002 ou E003. Le programme correspondant sera :
0C30 SI 000
0C31 SI/ 001
0C32 ET A00
0C33 SI A00
0C34 SI 002
0C35 SI/ 003
0C36 OU 020
0C37 SAUT C30
La fonction ET possède ici 2 entrées : 000 et /001. Le résultat (0 ou 1) est mis dans la variable interne A00.
La fonction OU possède ici 3 entrées : A00, 002, /003. Le résultat est mis sur la sortie 020.
Attention : un programme est une suite d'instructions, qui sont exécutées l'une après l'autre. Si une entrée
change après le passage sur l'instruction qui la prend en compte et que l'on ne repasse plus sur les
instructions, la sortie n'est pas modifiée. C'est la raison de la dernière ligne du programme : repasser sans
arrêt sur l'ensemble du programme.
Par rapport à un câblage, on a donc deux désavantages : temps de réponse (un changement des entrées sera
pris en compte au maximum après le temps d'un passage sur l'ensemble du programme, c'est ce qu'on appele
le temps de scrutation, qui sera ici inférieur à la milliseconde) et non simultanéité (on n'effectue qu'un
instruction à la fois). Mais ces temps étant en général très inférieurs aux temps de réaction des capteurs et
actionneurs (inertie d'un moteur par exemple), ceci n'est que rarement gênant. L'avantage est que c'est
programmable, donc facilement modifiable.
Les fonctions ET et OU acceptent autant d'entrées que l'on désire. Si on n'en utilise qu'une, on a une simple
recopie de valeur (ex: SI A00 − OU A01).
Le SAUT peut être précédé de plusieurs SI ou SI/. si la conjonction (ET) des conditions est vraie, alors le saut
est fait, sinon on continue sur la ligne suivante. Sur PB 15, seuls les sauts vers l'avant (SAUT Axx avec
Les fonctions de base d'un automate
Langage booléen du PB 100 ou April 15 30
xx=nb de lignes à ne pas faire +1) sont possibles, seule la dernière ligne du programme peut contenir un saut
en arrière (sans SI).
Les fonctions MU (mise à un) et MZ (mise à zéro) permettent de traiter les bistables. Il peuvent eux aussi être
précédés par un ou plusieurs SI :
(1)
SI A00 (2) SI A00
SI B0C SI B0C
MU AF3 ET AF3
si A00=1 et B0C=1 alors (1) et (2) mettent AF3 à 1. Sinon, (2) met AF3 à 0, mais (1) ne le fait pas (AF3
garde la même valeur qu'avant, 0 ou 1).
Une autre fonction utile est le DE :
DE A00
MZ BFF
donnera le même résultat que MZ A00 − MZ A01 − MZ A02 − ... − MZ BFE − MZ BFF
la temporisation
Il faut avant tout donner la condition qui déclenchera la tempo, par un ou plusieurs SI. Puis TP et le nom de la
variable qui sera mise à 1 au bout de la tempo. Puis donner la base de temps (sur PB15 09FF, 09FE, 09FD
pour 1 sec, 1/10è, 1/100è; sur PB100 BT F, BT E pour 1 sec, 1/10è). Puis donner l'adresse où l'on stocke la
durée, et l'adresse réservée au compteur. Ces adresses sont n'importe quelle ligne de programme (mais sur
laquelle on ne devra pas passer) sur PB100, et entre 0800 et 0817 sur PB15).
Exemple: 0C30
SI 000 si appui sur le capteur 000
TP 020 allumer la sortie 020 après un certain délai
09FF le délai sera donné en Secondes
0800 adresse durée
0801 adresse réservée compteur
SAUT C30
0800 0005 la durée sera de 5 secondes
0801 0000
En appuyant le contact, la sortie sera allumée 5 secondes après. Elle restera allumée jusqu'à ce qu'on lâche
l'entrée. le compteur sera alors automatiquement remis à zero. Si on appuie moins de 5 secondes, rien ne se
passe. Cetteinstruction n'arrête pas le programme, il faut constamment passer sur les lignes d'instruction pour
que la sortie soit bien affectée en bout de tempo.
Le langage à contacts du TSX
On peut trouver une documentation plus complète sur cet automate dans mon document "description du TSX"
Sur un TSX, les sorties peuvent être appelées O0,0 à O0,F, les entrées I1,0 à I1,F (si le rack de 16 sorties est
positionné en position 0, les 16 entrées en 1). Les variables internes sont notées en décimal de B0 à B255.
Les fonctions de base d'un automate
la temporisation 31
Les réseaux
Les schémas sont effectués l'un après l'autre, de haut en bas (et non suivant leur label). Chaque réseau est
scruté par colonne de gauche à droite.
ex:
Dans ce cas l'entrée B12 est l'ancienne valeur de la bobine (variable interne) B12. Si l'on veut utiliser le
résultat de ce réseau, il faut utiliser B12 dans le réseau suivant.
On note un capteur par le signe −− −−, un contact inverse par −−/−−.
Une bobine est notée −−< >−− , une bobine inverse −−< / >−− (commandée par un niveau 0).
Un bistable est allumé par −−<>−− , éteint par −−<>−− .
Un saut à un autre réseau est noté −−<>−−. On a intérêt de n'utiliser que des sauts avants (vers la fin du
programme). L'automate fixe automatiquement les entrées au début de cycle et n'affecte les sorties qu'en fin
de cycle (les variables internes sont évidement immédiatement modifiées).
Temporisation
On représente la tempo par le signe :
E correspond à l'armement de la tempo, C au contrôle. D passe à 1 en fin de tempo, R est à 1 tant que la
tempo est en cours. En appuyant la touche ZM, on peut donner : TB: la base de temps, PRESET: la durée.
le Micro 1 de IDEC−IZUMI (distribué par CHAUVIN ARNOUX)
On peut trouver une documentation plus complète sur cet automate dans mon document "description du
Micro 1"
Cet automate est produit d'entrée de gamme : prix : environ 3000F, compact (environ 1 dm3), avec 6 sorties
(numérotées 200 à 205) comportant chacune un relais (maxi 2A sous 220V), 8 entrées (24V) (numérotées 0 à
7). Les variables internes vont de à . Les opérations sont font via une pile (un peu comme une calculatrice
HP) :
Pour effectuer S203 <= (E00 ET /E01) OU (/E02 ET E03) on écrit :
LOD 0
charger 0 sur le sommet de la pile
AND NOT
1
opération ET entre le sommet de la pile et l'argument donné, le résultat remplace le précédent
sommet de la pile
LOD NOT empiler (au dessus du résultat précédent) une nouvelle valeur
Les fonctions de base d'un automate
Les réseaux 32
2
AND 3 faire le calcul (le résultat remplace le sommet de la pile)
OR LOD
OU entre le sommet de la pile et le précédent, le résultat remplace le précédent et la pile a baissé
d'un étage
OUT 203 Copie du sommet de la pile sur la sortie (sans changement dans la pile !!!)
END fin du programme, saut automatique en première ligne
La bascule : si sommet de la pile (dernier calcul ou LOD) vaut 1, SET résultat ou RST résultat allumera ou
éteindra le résultat, sinon il restera inchangé
le saut : si sommet de la pile (dernier calcul ou LOD) vaut 1, JMP sautera au prochain JEND (saut avant
uniquement, pas d'imbrications)
micro contrôleur ST62xx
L'assembleur sera utilisé soit sur un ordinateur (plutôt PC) mais surtout si l'on a choisi d'utiliser un
micro−contrôleur. Ceux−ci sont des composants comportant un micro−processeur, de la RAM et PROM, des
ports d'E/S, et souvent un CAN. Ces composants sont la solution idéale en cas de production en série de
produits automatiques (même pour une petite série) : ils coutent à peine plus de 10 F pièce (si on en achète
beaucoup, évidement). Un bon exemple est le ST62 :
Il possède trois ports d'E/S 8 bits, un compteur/timer 16 bits et un CNA 8 bits. L'EPROM est de 2 ou 4 Ko, la
RAM utilisable est cependant limitée à 64 octets (256 adressables dont les 3/4 utilisés par le système). Le
minimum à savoir sur son langage est simple :
− chargement d'un registre : LD A,adresse ou LDI A,valeur (on dispose aussi d'autres registres et d'autres
adressages)
− comparaison avec une valeur : CPI A,valeur
− masquage : ANDI A,valeur
− ET, complément : AND A,adresse , COM A
Mais surtout des instructions avec accès direct à un bit donné , ce qui facilite la programmation et évite les
problèmes de masquages et décalages :
− saut si un bit d'une mémoire est à 1 : JRS num_bit,adresse,destination_du_saut (JRR saut si bit=0)
− mise à 1 d'un bit d'une mémoire : SET num_bit,adresse
− mise à 0 d'un bit d'une mémoire : RST num_bit,adresse
Il possède bien évidement toutes les possibilités habituelles des micro−processeurs : interruptions (5 vecteurs,
reset compris), sous− programmes (mais petite pile : 4 ou 6 imbrications maxi)...
assembleur (PC)
L'assembleur ne sera que rarement utile : personellement je conseillerai plutôt C. Néanmoins ce n'est pas une
possibilité à négliger, notament dans les cas nécessitant un traitement temps réel.
On trouvera un descriptif plus complet dans le document "mémento 8088"
Les fonctions de base d'un automate
micro contrôleur ST62xx 33
On se limitera aux instructions suivantes :
LABEL: donne un nom à une ligne de programme
MOV reg,val met la valeur VAL dans le registre REG (ici DX ou AL)
OUT DX,reg envoie sur le port de sortie dont l'adresse est dans DX la valeur contenue dans le registre REG
(ici AL)
IN reg,DX met dans le registre REG (ici AL) la valeur disponible sur le port d'entrée dont l'adresse est dans
DX
TEST reg,val masque le contenu de REG par VAL (fonction ET) sans changer REG. Le(s) bit(s) de REG
correspondant à un 1 de VAL seront inchangés, les autres sont mis à 0
JZ label saute à l'adresse LABEL si le résultat du test précédent était 0 (le bit non masqué valait 0)
JNZ label saute à LABEL si le résultat du test précédent était non nul.
JMP label saute à LABEL (sans condition)
Je pense que ces petites explications suffiront pour comprendre les programme que je donnerai plus bas
En langage évolué
Vous pouvez consulter si nécéssaire mon livre sur le Language C ou mon document sur le Pascal.
Tous les langages conviennent : ils savent tous faire ET, OU et NON, mettre une mémoire à 1 ou à 0 sous
condition (IF). Le Pascal permet un programme plus clair que tous les autres à condition d'utiliser la notion
d'ensembles (est−ce que l'étape X appartient à l'ensemble des étapes actives ?). Dans les autres langages il
faudra faire des boucles et des masquages, pour cela le C sera certainement le plus pratique (ainsi que pour
gérer directement une carte d'entrées − sorties). Rappel : les sauts sont possibles dans tous les langages
classiques, contrairement à ce que certains enseignants essayent de faire croire.
Conclusion
Ces fonctions de base sont présentes dans tous les automates (même si elles sont mises en oeuvre par des
langages très différents, y compris graphiques), sauf les sauts qui peuvent être plus limités (au minimum
bouclage automatique sur l'ensemble du programme, mais sans sauts dans le programme). Nous utiliserons
ces seules fonctions pour voir comment programmer un grafcet, mais le principe reste valable quel que soit
l'automate. Souvent, d'autres possibilités existent, en particulier temporisations, comptage, comparaisons,...
Voir les documentations correspondantes si nécessaire.
Les fonctions de base d'un automate
En langage évolué 34
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
· Méthode globale
¨ Principe
¨ Exemple simple : Grafcet 1
¨ langage booleen APRIL − PB :
¨ Application en ST62xx
¨ Exemple complexe : grafcet 2
¨ Cas du langage Booléen
¨ En langage évolué (pascal)
· Méthode locale
¨ Principe
¨ Exemple simple
· mise en oeuvre sur PB 100
¨ Exemple complexe (Grafcet 3)
· cas du PB100
· En assembleur PC (avec MASM ou TASM)
¨ application en C
¨ Conclusions
Méthode globale
Cette méthode marche sur tout automate, pour tout Grafcet. Nous l'appliquerons au cas particulier de l'AF
mais le principe est rigoureusement le même sur n'importe quel langage d'automate (y compris les langages
graphiques comme le langage contacts du TSX), ainsi qu'en langage machine ou même langage évolué tel
Pascal ou C
Principe
On utilise une variable binaire pour représenter l'état d'activation de chaque étape, et une variable pour le
franchissement de chaque transition. De plus on fige les entrées pour une durée du cycle. Il est capital de bien
préciser, sur une feuille de papier, à quoi correspond chaque entrée, sortie et variable interne.
− initialisation (mise à 1 étape(s) initiale(s), à
0 les autres, mise à 0 des sorties,...)
+−>− lecture des entrées (et copie dans des variables internes)
− calcul des conditions d'évolution (quelles transitions seront franchies)
− désactivation des étapes à désactiver
− activation des étapes
− combinatoire (si nécessaire: tempos, comptage, actions conditionnelles...)
− affectation des sorties (en fonction des étapes actives)
+−−−−−−−+ (saut après l'initialisation)
Remarque sur la phase de lecture des entrées : celle−ci est inutile sur la plupart des automates simples (ils
bloquent les entrées le temps d'un cyle, ce qui les empêche des programmes du genre : boucler tant que
capteur laché). C'est la seule solution pour respecter l'algèbre de Boole : a.(b+c) doit être équivalent à a.b +
a.c même si a change au milieu de calcul.
L'ordre des phases est capital pour respecter les règles du Grafcet (surtout 4 et 5), il ne peut être modifié que
dans les cas simples (en particulier quand on n'a pas besoin des règles 4 et 5).
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base 35
Exemple simple : Grafcet 1
Appliquons la méthode au Grafcet le plus simple possible, dans le seul but de bien la comprendre. Que l'on
soit bien d'accord, ce problème peut se résoudre bien plus simplement (à l'aide d'un interrupteur par
exemple).
choix des adresses et variables internes :
− entrées :
m : entrée E00, variable interne V00
a : entrée E01, variable interne V01
− sortie L : S20
− étapes : 1=V21, 2=V22
− transitions : 1=V11, 2=V12
Programme en AF :
Début :
V21<=1 initalisation : étape 1 active
V22<=0 étape 2 non active
Boucle :
V00<=E00 lecture des entrées : copie de l'état du capteur m dans V00
V01<=E01 copie de l'état du capteur a dans B01
V11<=V00 ET V21 conditions d'évolution : transition 1 passante si étape 1 active et capteur V12<=V01 ET V22 transition 2 passante si étape 2 active et capteur a
SI V11 ALORS V21<=0 désactivation :si transition 1 passante, désactiver l'étape 1
Si V12 ALORS V22<=0 si transition 2 passante, désactiver l'étape 2
SI V11 ALORS V22<=1 activation : si transition 1 passante, activer l'étape 2
SI V12 ALORS V21<=1 si transition 2 passante, activer l'étape 1
S20<=V22 affectation des sorties : allumer L si étape 2 active (éteindre sinon)
SAUT Boucle boucler (mais ne pas réinitialiser)
Quelques remarques : cette méthode marche quel que soit le nombre d'étapes actives simultanément. Le fait
de bloquer les capteurs pour un cycle allonge le temps de réaction mais donne un résultat conforme au grafcet
(si par exemple le capteur change entre le passage sur la désactivation et l'activation). La désactivation de
TOUTES les étapes doit précéder l'activation : essayez 2 étapes qui se suivent, toutes les 2 actives, suivies de
la même réceptivité (front montant sur un capteur par exemple). Le programme obtenu est long et lent, mais
conçu rapidement (pas ou peu de réflexion).
langage booleen APRIL − PB :
Mettons en oeuvre cette méthode, pour ce Grafcet, en language booléen :
Choix des variables : entrées : m : 000, mémorisé dans B00; a: 001, mémorisé dans B01. Sortie L : 020,
étapes : A01 et A02, transitions : A11 et A12. La phase de mémorisation des entrées (dans B00 et B01) n'est
nécessaire que sur PB100, inutile sur PB15 qui bloque les entrées le temps d'un cycle.
0C30 MU A01 initalisation : étape 1 active
0C31 MZ A02 étape 2 non active
0C32 SI 000 lecture des entrées :
0C33 ET B00 copie de l'état du capteur m dans B00
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
Exemple simple : Grafcet 1 36
0C34 SI 001
0C35 ET B01 copie de l'état du capteur a dans B01
0C36 SI A01 conditions d'évolution :
0C37 SI B00 transition 1 passante si étape 1 active et capteur m
0C38 ET A11
0C39 SI A02
0C3A SI B01 transition 2 passante si étape 2 active et capteur a
0C3B ET A12
0C3D SI A11 désactivation :
0C3E MZ A01 si transition 1 passante, désactiver l'étape 1
0C3F SI A12
0C40 MZ A02 si transition 2 passante, désactiver l'étape 2
0C41 SI A11 activation :
0C42 MU A02 si transition 1 passante, activer l'étape 2
0C43 SI A12
0C44 MU A01 si transition 2 passante, activer l'étape 1
0C45 SI A02 affectation des sorties :
0C46 OU 020 allumer L si étape 2 active (éteindre sinon)
0C47 SAUT C32 boucler (mais ne pas réinitialiser)
Application en ST62xx
Toujours pour ce même cas, supposons :
· entrées : port A (bit 0 = m, bit 1 = a, bits 2 à 7 inutilisés)
· sorties : port B (uniquement bit 0 pour notre seule sortie)
· variables internes : capt : mémorisation des entrées, etap pour les étapes (bits 0 et 1 uniquement),
trans pour les transitions (bits 0 et 1 uniquement).
;définition des adresses
PortA .def 0C0h ;registre de données du port A
PortB .def 0C1h ;registre de données du port B
DirA .def 0C4h ;registre de direction du port A
DirB .def 0C1h ;registre de direction du port B
capt .def 0A0h ;pour figer les entrées (adresse choisie parmi les 64 disponibles)
etap .def 0A1h ;étapes actives
trans .def 0A2h ;transitions (franchissables ou non)
;définition des constantes
BitM .equ 00h ;entrée m branchée sur le bit 0
BitA .equ 01h ;entrée a branchée sur le bit 1
;initialisation
LDI DirA,00h ;tout en entrée
LDI DirB,01h ;seul bit 0 en sortie, les autres inutilisés ici
LDI PortB,00h ;éteindre les sorties
LDI etap,01h ;étape 1 active
boucle :
;scrutation des entrées
LD A,PortA
LD capt,A
;conditions d'évolution
LDI trans,00h
JRR 0,etap,trans2 ;saut plus loin si étape inactive
JRR BitM,capt,trans2 ;saut plus loin si capteur éteind
SET 0,trans ;allume la transition (bit 0)
trans2:
JRR 1,etap,desact1
JRR BitA,capt,desact1
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
Application en ST62xx 37
SET 1,trans ; allume bit 1
;désactivations
desact1:
JRR 0,trans,desact2 ;ne rien faire si transition non franchissable
RST 0,etap
desact2:
JRR 1,trans,act1 ;ne rien faire si non franchissable
RST 1,etap
;activations
act1:
JRR 0,trans,act2 ;ne rien faire si transition non franchissable
SET 0,etap
act2:
JRR 1,trans,sorties ;ne rien faire si non franchissable
SET 1,etap
;affectation des sorties
sorties:
LDI A,00h
JRR 1,etap,FinSorties ;ne pas allumer la sortie si étape non active
LDI A,01h;
FinSorties:
LD PortB,A
;bouclage
JP boucle
.END
Exemple complexe : grafcet 2
Ce grafcet a surtout un intérêt didactique : tous les ET et OU pour un minimum d'étapes.
Choix des variables (i entre 1 et 4) : étape i : ETi, transition i : TRi , entrée Ei mémorisée dans Vi
Programme correspondant en AF :
initialisation :
ET1<=1
ET2<=ET3<=ET4<=0
entrees:
V1<=E1
V2<=E2
V3<=E3
evolution:
TR1<=ET1 ET V1
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
Exemple complexe : grafcet 2 38
TR2<=ET2 ET ET3 ET V2 ET V3
TR3<=ET3 ET V2 ET /V3
TR4<=ET4 ET /V2
desactivation:
SI (TR1) ALORS ET1<=0
SI (TR2) ALORS (ET2<=0 , ET3<=0)
SI (TR3) ALORS ET3<=0
SI (TR4) ALORS ET4<=0
activation:
SI (TR1) ALORS (ET2<=1 , ET3<=1)
SI (TR2) ALORS ET1<=1
SI (TR3) ALORS ET4<=1
SI (TR4) ALORS ET3<=1
sorties:
S1<=ET2
S2<=ET3
S3<=ET3
bouclage:
SAUT entrees
Cas du langage Booléen
Les numéros de lignes n'ont été mis que pour les premières (pour savoir où l'on doit boucler), Les suivants
sont faciles à calculer. Les colonnes sont à imaginer une en dessous de l'autre.
Choix des variables : étape i : A0i, transition i : A1i, entrée Ei : 00i (et mémorisation dans B0i), sortie Si : 02i
0C30 MU A01 SI A01 SI A11 SI A11 SI A02
0C32 DE A02 SI B01 MZ A01 MU A02 OU 021
0C33 MZ A04 ET A11 SI A12 SI A11 SI A03
SI A02 MZ A03 MU A03 OU 022
0C34 SI 001 SI A03 SI A12 SI A12 SI A04
ET B01 SI B03 MZ A02 MU A01 OU 023
SI 002 SI B02 SI A13 SI A13
ET B02 ET A12 MZ A03 MU A04 SAUT C34
SI 003 SI A03 SI A14 SI A14
ET B03 SI B02 MZ A04 MU A03
SI/ B03
ET A13
SI A04 (à lire colonne après colonne)
SI/ B02
ET A14
En langage évolué (pascal)
Le pascal est le seul langage qui permette de gérer les entrées−sorties sans avoir besoin de masquages. En
effet, grâce aux ensembles (SET OF), voir si un capteur est allumé se réduit à demander si le capteur
appartient à l'ensemble des entrées allumées.
{ Ce programme correspond au GRAFCET 2 du poly
"mise en oeuvre du grafcet sur automate" }
PROGRAM grafcet_2 (input,output);
CONST adresse_port=$330;
TYPE liste_capteurs=(e1,e2,e3);
ensemble_capteurs=SET OF liste_capteurs;
liste_actions=(sortie1,sortie2,sortie3);
ensemble_actions=SET OF liste_actions;
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
Cas du langage Booléen 39
VAR {pour le programme principal}
etape:array [1..4] of boolean;
transition:array [1..4] of boolean;
capteurs:ensemble_capteurs;
sorties:ensemble_actions;
i:integer;
PROCEDURE lire_capteurs(VAR etat_actuel_capteurs:ensemble_capteurs);
{cette procédure lit les capteurs et rend un ensemble contenant les
capteurs à 1. Cette procédure dépend du type de machine }
VAR {locale} etat:record case integer of
1: (compatible_port:byte);
2: (compatible_ensemble:ensemble_capteurs)
end;
BEGIN
etat.compatible_port:=port[adresse_port];
etat_actuel_capteurs:=etat.compatible_ensemble
END;
PROCEDURE affecte_sorties(etat_sorties:ensemble_actions);
{affecte les sorties}
VAR etat:record case integer of
1: (compatible_port:byte);
2: (compatible_ensemble:ensemble_actions)
end;
BEGIN
etat.compatible_ensemble:=etat_sorties;
port[adresse_port]:=etat.compatible_port
END;
BEGIN {programme principal}
{initialisation}
sorties:=[]; {ensemble vide}
affecte_sorties(sorties);
etape[1]:=true;
for i:=2 to 4 do etape[i]:=false;
REPEAT
{lecture des entrées}
lire_capteurs(capteurs);
{−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
write('capteurs : ');
if e1 in capteurs then write('E1);
if e2 in capteurs then write('E2 ');
if e3 in capteurs then write('E3 ');
writeln;
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−}
{conditions d'évolution}
transition[1]:=etape[1] and (e1 in capteurs);
transition[2]:=etape[2] and etape[3] and ([e2,e3]*capteurs=[]); {intersection vide}
transition[3]:=etape[3] and (e2 in capteurs)
and not (e3 in capteurs);
transition[4]:=etape[4] and not (c2 in capteurs);
{désativation}
if transition[1] then etape[1]:=false;
if transition[2] then begin
etape[2]:=false;
etape[3]:=false
end;
if transition[3] then etape[3]:=false;
if transition[4] then etape[4]:=false;
{activation}
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
Cas du langage Booléen 40
if transition[1] then begin
etape[2]:=true;
etape[3]:=true
end;
if transition[2] then etape[1]:=true;
if transition[3] then etape[4]:=true;
if transition[4] then etape[3]:=true;
{affectation sorties}
{−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
write('étapes : ');
for i:=1 to 4 do if etape[i] then write(i,' ');
writeln;
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−}
sorties:=[];
if etape[2] then sorties:=sorties+[sortie1];
if etape[3] then sorties:=sorties+[sortie2];
if etape[4] then sorties:=sorties+[sortie3];
affecte_sorties(sorties);
UNTIL false; {boucler jusqu'à extinction}
END.
Méthode locale
Cette méthode est beaucoup plus rapide (à l'exécution), prend beaucoup moins de place, mais ne fonctionne
que pour un grafcet à une seule étape active à la fois. De plus l'automate doit pouvoir faire des sauts en avant
et en arrière (ce n'est pas le cas des automates d'entrée et moyenne gamme comme le Micro 1, APRIL 15,
TSX 17 à 47...).
Principe
Supposons être dans l'étape I, les sorties étant déjà affectées. On attend alors (en fonction des capteurs) que
l'on doive quitter l'étape. Puis on choisit quelle doit être la suivante (au cas où l'on avait un OU divergent), on
modifie les sorties si nécessaire et on saute à l'étape suivante (qui sera traitée exactement de la même
manière).
Exemple simple
On reprend le grafcet (1), avec la même affectation des entrées et des sorties.
Il ne faut plus figer les entrées, il n'est plus nécessaire de représenter les étapes par des variables puisque
seule une étape est active, et elle correspond à l'endroit où l'on se trouve dans le programme.
initialisation:
S20<=0;
etape1:
SI (/E1) SAUT etape1 ;attendre capteur m
S20<=1 ;mise à jour des sorties etape2:
SI (/E2) SAUT etape2
S20<=0
SAUT etape1
Evidement, le programme est plus simple (mais c'est uniquement le cas dans les cas simples). Le programme
est le plus rapide qui puisse exister : à un instant donné on ne teste que les capteurs nécessaires, sans aucun
autre calcul. Lors d'un évolution on ne modifie que les sorties nécessaires. Le temps de réponse est donc
minimal avec cette méthode. Son seul problème est qu'elle ne fonctionne qu'avec des Grafcets à une étape
active à la fois (sans ET, tous les OU doivent être exclusifs) (mais voir plus bas pour résoudre ce problème)
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
Méthode locale 41
mise en oeuvre sur PB 100
Le PB 100 accepte les sauts généralisés, contrairement au PB15
Je ne numérote plus les lignes, mais je leur donne un nom pour que ce soit plus clair (mais il faudrait
évidement mettre ces numéros avant d'entrer le programme dans l'automate).
Choix des variables : entrées : m : 000, a: 001. Sortie L : 020,
MZ 020
et1 SI/ 000 étape 1 : attendre capteur m (rester dans ces 2 lignes
SAUT et1 tant que m=0
MU 020 passage étape 1 à 2 : allumer L puis aller à étape 2
et2 SI/ 001 étape 2 : attendre capteur a
SAUT et2
MZ 020 passage 2 à 1 : éteindre L puis aller à étape 1
SAUT et1
Exemple complexe (Grafcet 3)
Le grafcet (2) ne convient pas pour cette méthode, il faut d'abord le transformer en un grafcet à une seule
étape active à la fois. On fait donc la table des états accessibles puis le graphe des états accessibles :.
étapes actives avant
transition étapes actives après num d'état
1 E1 2 3 (1)
2 3
E2.E3
E2./E1
1
2 4
(2)
2 4 /E2 2 3 (3)
on obtient donc le grafcet (3) suivant (il est rare que le graphe des états accessibles soit plus simple que
l'initial) :
Les OU divergents DOIVENT être exclusifs (sinon vous avez oublié un cas dans la table). Si vous désirez
essayer de créer un graphe des états accessibles, je vous conseille d'essayer celui là :
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
mise en oeuvre sur PB 100 42
(c'est le Grafcet du remplissage de bidons, dans mon cours sur le Grafcet
Vous devez arriver à un Graphe à 8 étapes (tout le monde sait faire un Grafcet à 8 étapes !). Je ne donne pas
la réponse ici, ce serait trop facile (n'empêche que j'ai même réussi un jour à le faire sans intersection)
Programe en AF :
initialisation :
S1<=S2<=S3<=0
etape1:
SI (/E1) SAUT etape1
S2<=S1<=1
etape2:
SI (/E2) SAUT etape2 ;seul E2 nécessaire pour sortir de l'étape 2
S2<=0 ;dans les 2 cas éteindre S2
SI (/E3) SAUT passage2a3 ;je traite ce cas plus loin
S1<=0 ;dernière sortie à mettre à jour
SAUT etape1
passage2a3:
S3<=1 ;mise à jour sorties
etape3:
SI (E2) SAUT etape3
S3<=0 ;mise à jour sorties, inutile de modifier S1 ici
S2<=1
SAUT etape2
Pour la mise à jour des sorties, on sait toujours d'où l'on vient et où l'on va, on ne modifie donc que celles qui
doivent l'être.
cas du PB100
Choix des variables : entrée Ei : 00i, sortie Si : 02i
DE 021
MZ 023
et1 SI/ 001
SAUT et1
p1−2 MU 022
MU 021
et2 SI/ 002
SAUT et2
MZ 022
SI/ 003
SAUT p2−3
p2−1 MZ 021
SAUT et1
p2−3 MU 023
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
cas du PB100 43
et3 SI 002
SAUT et3
p3−2 MZ 023
MU 022
SAUT et2
En assembleur PC (avec MASM ou TASM)
; programme en assembleur PC (sous DOS) pour le GRAFCET 3
; pour faire un .COM
code segment
assume cs:code,ds:code,es:code
org 100H
; déclarations de constantes
adresse_port_e EQU 300H ;c'est l'adresse de mon port d'entrées
adresse_port_s EQU 301H ;c'est l'adresse de mon port de sorties
c0 EQU 00000001B ;capteur E1 et sortie S1
c1 EQU 00000010B ;E2,S2
c2 EQU 00000100B ;E3,S3
; programme
; je devrais commencer par définir la direction des ports, si ma carte le permettait
s_et1: mov dx,adresse_port_s
mov al,0
out dx,al ;sorties toutes à 0
mov dx,adresse_port_e ;je laisse cette adresse par défaut dans DX
et1: in al,dx
test al,c0
jz et1
s_et2: mov dx,adresse_port_s
mov al,00000011B
out dx,al ;modif sorties
mov dx,adresse_port_e
et2: in al,dx
test al,c1
jz et2
test al,c2
jnz s_et1
s_et3: mov dx,adresse_port_s
mov al,00000101B
out dx,al
mov dx,adresse_port_e
et3: in al,dx
test al,c2
jnz et3
jmp s_et2
fin: mov ax,4C00h
int 21h
; fin du programme
code ends
end s_et1
application en C
#define port_e 0x300
#define port_s 0x301
#define e1 0x01 //sur quel bit ai−je branché l'entrée ?
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
En assembleur PC (avec MASM ou TASM) 44
#define e2 0x02
#define e3 0x04 //le suivant serait 8 puis 0x10....
#define s1 0x01 //idem sorties
#define s2 0x02
#define s3 0x04
int lecture(void)
{return(inport(port_e)); }
void ecriture(int i)
{outport(port_s, i); }
void main(void)
{
int capteurs;
etape1:
ecriture(0);
do capteurs=lecture(); while (!(capteurs&e1));
etape2:
ecriture(s1s2);
do capteurs=lecture(); while (!(capteurs&e2);
if (capteurs&e3) goto etape1;
etape3:
ecriture(s3s1);
co capteurs=lecture() while (capteurs&e2);
goto etape2;
}
Remarque sur le masquage : capteurs & e2 fait un ET bit à bit entre les deux variables. Pour qu'un bit du
résultat soit à 1, il faut que les bits du même niveau des DEUX variables soient à 1. Or e2 contient un seul bit
à 1, celui correspondant à l'entrée E2. Si le résultat vaut 0 (Faux), c'est que E2 était à 0, sinon (différent de 0
mais pas nécessairement 1), c'est qu'il était allumé
En C (comme toujours) le code est compact, facile à écrire mais nécessite une conaissance plus poussée du
fonctionnement de l'ordinateur (ici binaire et masquages).
Conclusions
Cette seconde méthode donne un programme est bien plus court dans ce cas, mais en général le graphe des
états accessibles est bien plus complexe que le grafcet initial. On se débrouille en général dans ces cas
complexes, de manière à minimiser la taille et le temps, en faisant un compromis entre les deux méthodes. Il
n'empèche que faire par un programme la table des états accessibles est relativement aisé, et donc on peut en
déduire immédiatement le programme résultant (toujours automatiquement) puisque la méthode est très
simple (et correspond directement à la table)
Programmation d'un Grafcet dans le langage de base
Conclusions 45
Programmation directe en Grafcet
· PB APRIL 15
· sur TSX
Certains automates sont prévus pour être programmés plus facilement à partir d'un Grafcet. C'est le cas du
TSX (à l'aide d'une cartouche ROM) et du PB 15, mais pas du Micro1 par exemple. Mais ces implantations
ne sont pas bien pratiques, c'est pourquoi on utilisera généralement (si on en a les moyens) une génération
automatique du programme à l'aide d'un logiciel spécifique (en général sur PC).
PB APRIL 15
Chaque étape doit être représentée par une variable interne. On doit utiliser les premières (donc à partir de
A00). Les variables internes suivantes peuvent être utilisées pour d'autres utilisations, par exemple pour un
calcul de receptivité (on utilise en général les variables en décroissant à partir de A3F).
La première ligne du programme doit comporter l'instruction PRED, qui initialise le Grafcet. Puis on définit
toutes les transitions : quelles est l'étape(s) précédente (antérieure), quelle est la variable contenant la
receptivité puis quelle est l'étape(s) postérieure. Puis on affecte les sorties, et on boucle (sans bien sur
repasser sur PRED qui réinitialiserait).
Exemple du grafcet 2 :
Choix des variables : étape i : A0i, entrée Ei : 00i , sortie Si : 02i
0C30 PRED
0C31 EANT A01 étape antérieure 1
RCEP 001 réceptivité
EPOS A02 2 étapes postérieures : 2 et 3
EPOS A03
EANT A03
SI 002 calcul receptivité
SI/ 003
ET A3F mis dans une variable interne
RCEP A3F
EPOS A04
EANT A04
RCEP /002
EPOS A03
EANT A02 2 étapes antérieures
EANT A03
SI 003
SI 002
ET A3E
EPOS A01
SI A02 affectation des sorties
OU 021
SI A03
OU 022
SI A04
OU 023
SAUT C31 boucler apres PRED
Programmation directe en Grafcet 46
Le langage vérifie toutes les règles du grafcet, et entre autre accepte plusieurs étapes actives simultanément,
ou plusieurs grafcets simultanés (n'oubliez pas dans ce cas de numéroter différement les étapes). Par contre il
nécessite une transcription du Grafcet, et n'est pas trop pratique pour le déboguage (quelles étapes sont
actives à un instant donné ?)
Dernier point à élucider, PRED : Cet ordre remet les variables internes (et lesregistres de tempos et
compteurs) dans le dernier état sauvé. Les variables internes sont mémorisées dans des mots 16 bits aux
adresses 0C00 à 0C03. 0C00 contient A00 en bit de poids fort, jusqu'à A0F en bit de poids faible. Dans notre
cas, mettre A01 à 1 et tout les autres à 0 revient donc à mettre 4000 (hexa) dans 0C00 et 0000 dans 0C01 à
0C03. On mémorise alors cet état en appuyant sur la touche MEM puis en validant par VAL/+.
sur TSX
Il faut tout d'abord dessiner le grafcet. Analysons le cas du grafcet 1 :
Les traits verticaux vont de haut en bas uniquement. Par contre on peut remplacer un trait par 2
flèches, en précisant l'étape d'où l'on vient et où l'on va. C'est ce que l'on utilise pour une
remontée. (ici pour aller de l'étape 2 à l'étape1). Cette notation ne respecte pas les règles du
Grafcet (une laison est entre une étape et une transition) et peut nécessiter de rajouter une étape au
niveau d'une convergence ou divergence.
Une fois le grafcet entré, on définit les transitions et les actions correspondant aux étapes. Pour ceci, placer le
curseur sur une transition à définir, appuyer la touche ZM (zoom). Un réseau à contacts apparaît, avec une
bobine représentant la transition. Il faut alors représenter le schéma qui, en fonction des capteurs, "allumera"
la receptivité. On valide le réseau par ENT (touche ENTER). Pour les actions, il faut pointer une étape,
appuyer ZM, donner le schéma qui allumera les bobines de sortie. On entre un réseau complet, on peut donc
faire du combinatoire sur les sorties (test arrêt d'urgence) ou déclencher une tempo. Mais les sorties ne
peuvent être activées que par une bobine , ce qui force à désactiver la sortie par une bobine l'étape
suivante. Une autre possibilité (que je conseille fortement) est de gérer les actions grâce au "traitement
postérieur", voir document complet sur le TSX
Soient : Capteurs m=I1,0, a=I1,1 Sortie L=O0,0. Les réseaux à entrer sont donc:
transition 1 transition 2
I1,0 I1,1
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−< # >−− −−−−−−−−−−−−−−−−−−−< # >−−

étape 1 étape 2
O 0,0 O 0,0
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−<>−− −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−<>−−

Programmation directe en Grafcet
sur TSX 47
L'automate MICRO1
· 1 − Description générale
· 2 − Connexions
· 3 − Adresses
· 4 − Structure du programme
· 5 − Langage
¨ 5.1 LOD (load − charger)
¨ 5.2 OUT (sortir)
¨ 5.3 AND (et)
¨ 5.4 OR (ou)
¨ 5.5 NOT (non)
¨ 5.6 AND LOD / OR LOD
¨ 5.7 SET (allumer)
¨ 5.8 RST (reset − éteindre)
¨ 5.9 TIM (timer − temporisation)
¨ 5.10 JMP (jump − saut avant) et JEND (fin de saut)
¨ 5.11 MCS (Master Control Set) et MCR (Master Control Reset)
¨ 5.12 SOT (Single OutpuT − sortie impulsionnelle)
¨ 5.13 CNT (counter − compteur)
¨ 5.14 Comparateurs (associés aux compteurs CNT)
¨ 5.15 SFR (ShiFt Register − registre à décalage)
· 6 − Entrée d'un programme
· 7 − Monitoring
L'automate MICRO 1
P.Trau − 24/3/97
1 − Description générale
L'automate programmable IDEC MICRO1 (distribué par Chauvin Arnoux) est un automate de faible prix
(4000F) permettant de traiter des petits problèmes d'automatisme à faible coût (même prix que 10 relais et 3
tempos, chez le même fabriquant). Il se compose d'une unité centrale (UC) comportant le contrôleur, la
mémoire (EEPROM : ne s'efface pas quand elle n'est pas alimentée), 8 entrées (extensible à 16 voire 64), 6
sorties (extensible à 12) à relais acceptant du 220V à 2A par commun, c'est à dire 2A totales pour les 3
premières sorties, 2A pour chacune des 3 autres. Le programme est mis au point sur la console de
programmation, puis est transféré dans l'UC, qui ne nécessite plus la présence de la console pour fonctionner.
2 − Connexions
Entrées : La borne +COM délivre du 24V−, permettant d'alimenter 8 capteurs (interrupteurs), numérotés 0 à 7.
Sorties : La première borne COM permet d'amener l'énergie de sortie pour les bornes 200, 201 et 202. Les
bornes 203, 204 et 205 possèdent chacune sa propre alimentation (borne de gauche). Les différentes
alimentations ne sont pas nécessairement identiques (par exemple, une en 220V~, une en 5V−, une en 24V−).
Console : elle est branchée sur la prise située à droite de l'UC (sous une petite trappe). Elle peut être clipsée
sur l'UC (glisser vers le haut pour déclipser). Si la console est absente, l'UC, à son allumage, met toutes les
variables internes et sorties à 0 puis démarre automatiquement le dernier programme entré (à condition
d'avoir ôté la console en mode RUN).
L'automate MICRO1 48
3 − Adresses
· Entrées : 0 à 7
· Sorties : 200 à 205
· Mémoires internes : 400 à 597, sauf les nombres se terminant par 8 ou 9 (400 à 407, 410 à 417,...)
· Mémoires à usage spécifique : 600 à 717 (ex 714 vaut 1 durant 1/2s toutes les secondes, 715 toutes
les 0,1s, 713 mis à 1 éteint toutes les sorties...)
· Compteurs : 0 à 46 (45 et 46 spécifiques)
· Temporisations : 0 à 79
· Sorties impulsionnelles : 0 à 95
· Lignes de programme : 0 à 599
4 − Structure du programme
L'automate exécute les lignes du programme de manière séquentielle (l'une après l'autre, en commençant par
la ligne numéro 0. Le programme se termine par l'instruction END. Aucune ligne de ce programme, avant le
END, ne peut être vide. Au passage sur une ligne de programme, les variables internes sont immédiatement
mises à jour, mais les sorties ne sont réellement modifiées que sur le passage de l'instruction END. Comme
en informatique, chaque instruction décrit une action à effectuer à l'instant de son exécution uniquement. Ceci
implique, pour les cas d'automatismes habituels, où l'état des sorties doit continuellement être recalculé en
fonction des entrées, de toujours boucler sur l'ensemble du programme. C'est ce que fait l'instruction END,
qui, après la mise à jour effective des sorties, lit l'état des entrées puis remonte au début du programme (ligne
0). Les entrées seront figées le temps d'un cycle du programme (jusqu'au END), ce qui permet d'évaluer des
expressions logiques complexes sans qu'une entrée ne change d'état en cours de calcul.
5 − Langage
Le MICRO1 fonctionne en notation polonaise, avec une pile (LIFO) de 8 registres (en cas d'introduction de
plus de 8 valeurs dans la pile, les plus anciennes sont perdues).
Les paragraphes 5.1 à 5.6 présentent les fonctions combinatoires de base. Elles permettent de traiter
simplement tout problème combinatoire. Les fonctions de base du séquentiel (bascules et timer) sont traitées
de 5.7 à 5.9, puis sont traitées des fonctions plus puissantes ou plutôt informatiques (mais aussi plus
complexes).
5.1 LOD (load − charger)
Syntaxe : LOD numéro d'entrée, de mémoire interne ou de sortie
Fonction : charge la valeur de son argument au sommet de la pile
Exemple : LOD 0 met au sommet de la pile l'état de l'entrée 0
5.2 OUT (sortir)
Syntaxe : OUT numéro de sortie ou de mémoire interne
Fonction : met la valeur du sommet de la pile dans son argument. La pile reste inchangée
Exemple :
LOD 0
OUT 400
OUT 200
L'automate MICRO1
3 − Adresses 49
Ceci met l'état de l'entrée 0 dans la mémoire 400 et sur la sortie 200
5.3 AND (et)
Syntaxe : AND numéro de sortie ou de mémoire interne
Fonction : effectue un ET logique (vrai si les deux entrées sont vraies, faux sinon) entre le sommet de la pile
et son argument. Le sommet de la pile est remplacé par le résultat de l'opération.
Exemple :
LOD 0
AND 1
OUT 200
la sortie 200 s'allume quand l'entrée 0 et l'entrée 1 sont allumées, s'éteint sinon
5.4 OR (ou)
Idem AND, mais effectue un OU logique
5.5 NOT (non)
Syntaxe : Opérateur NOT argument
Fonction : complémente (1 si 0, 0 si 1) l'argument d'un opérateur LOD, AND ou OR
Exemple :
LOD NOT 0
AND NOT 1
OUT 200
La sortie 200 s'allume quand ni l'entrée 0 ni l'entrée 1 ne sont allumées
5.6 AND LOD / OR LOD
Syntaxe : AND LOD (resp. OR LOD)
Fonction : effectue un ET logique (resp. OU) entre le sommet de la pile et son suivant. Les deux arguments
sont supprimés du sommet de la pile et remplacés par le résultat (la hauteur de la pile baisse donc d'un
élément).
Exemple :
LOD 1 pile : [1] (hauteur 1)
AND 2 pile : [1.2] (hauteur 1)
LOD 3 pile : [1.2] [3] (hauteur 2)
AND 4 pile : [1.2] [3.4] (hauteur 2)
OR LOD pile : [(1.2)+(3.4)] (hauteur 1)
OUT 200 pile inchangée
L'automate MICRO1
5.3 AND (et) 50
effectue (écriture type "algorithmique") : 200<=(1.2)+(3.4)
Remarque : appuyer sur la touche SHF (shift=majuscule) avant LOD pour ne pas entrer un 1 (qui est sur la
même touche).
5.7 SET (allumer)
Syntaxe : SET numéro de mémoire interne, de sortie ou de registre à décalage
Fonction : Si le sommet de la pile vaut 1, met à 1 son argument. Sinon laisse son argument dans son état
précédent, qu'il ait été à 1 ou à 0. Le sommet de la pile reste inchangé.
5.8 RST (reset − éteindre)
Syntaxe : RST numéro mémoire ou sortie ou registre à décalage
Fonction : met son argument à 0 si le sommet de la pile vaut 1, le laisse inchangé sinon.
Exemple : LOD 1 (entrée "marche")
SET 200
LOD 2 (entrée "arrêt")
RST 200
Si l'entrée 1 est validée, allume la sortie 200 jusqu'à la validation de l'entrée 2. Si 1 et 2 sont à 0, 200 reste
dans son état précédent (mémorisation). Si 1 et 2 sont simultanément à 1, 200 est tout d'abord mis (de
manière interne) à 1 puis à 0. Au END du programme, la sortie sera effectivement modifiée d'après le dernier
état de 200 donc éteinte. C'est une bascule à priorité déclenchement. On obtient une priorité enclenchement
en changeant l'ordre des instructions.
5.9 TIM (timer − temporisation)
Syntaxe : TIM numéro de timer (0 à 79)
durée (en 1/10ème de seconde, entre 0 et 9999)
Fonction : à compter du passage à 1 de son entrée (sommet de la pile), met sa sortie à 1 lorsque la durée est
écoulée. Lorsque l'entrée est mise à 0, le timer est réinitialisé (compteur de temps remis à 0 et sortie à 0).
L'entrée doit donc rester à 1 tout le temps du comptage et ensuite suffisamment pour que l'on ait pu lire la
sortie. La sortie peut soit être récupérée au sommet de la pile (ordre OUT par exemple dans l'instruction
suivant la durée) soit, n'importe où dans le programme, par lecture de la mémoire interne TIM numéro (LOD
TIM numéro, AND TIM numéro ou OR TIM numéro)
Exemple :
LOD NOT 200
TIM 0
20
SET 200
LOD 200
TIM 1
30
RST 200
fait clignoter la sortie 200 (allumé 3s, éteint 2s)
L'automate MICRO1
5.7 SET (allumer) 51
Remarque : un timer n'arrête pas le programme (une autre partie de l'automatisme peut fonctionner pendant
ce temps) mais met à 1 sa sortie, au bout du temps prédéfini, à condition d'avoir maintenu son entrée à 1 et de
repasser à chaque cycle sur l'instruction TIM.
5.10 JMP (jump − saut avant) et JEND (fin de saut)
Syntaxe :
JMP
instructions
JEND
Fonction : si le sommet de la pile vaut 1 au JMP, le programme passe directement au JEND sans effectuer les
instructions intermédiaires. Sinon JMP et JEND sont ignorés. Il est impossible d'imbriquer des sauts.
Remarque : On obtient la fonction JEND en appuyant deux fois la touche JMP
5.11 MCS (Master Control Set) et MCR (Master Control Reset)
Syntaxe :
MCS
instructions
MCR
Fonction : Si le sommet de la pile vaut 1 à l'arrivée au MCS, celui−ci est ignoré (le MCR également). Par
contre si le sommet de la pile vaut 0, toutes les entrées des instructions suivantes (jusqu'au MCR) seront
considéré comme valant 0. Donc un OUT sortira un 0 quel que soit l'état du sommet de la pile, un SET ne
changera rien (ne met à 1 que si son entrée est à 1), un TIMer sera réinitialisé, les compteurs et registres à
décalage seront figés. Plusieurs MCS peuvent se terminer par un MCR unique.
Exemple :
LOD 0 l'entrée 0 contrôle une grosse partie du programme
MCS
instructions
LOD 1 l'entrée 1 contrôle une plus petite partie du programme
MCS
instructions
MCR terminaison des 2 MCS
5.12 SOT (Single OutpuT − sortie impulsionnelle)
Syntaxe : SOT numéro de sot (0 à 95)
Fonction : Si son entrée (sommet de la pile) valait 0 au cycle de programme précédent, et vaut 1 désormais,
sa sortie (mise au sommet de la pile) vaudra 1 durant un cycle. Cette fonction ne doit pas être utilisée pour
une sortie car le temps d'un cycle est inférieur au temps de réaction des relais de sortie, mais pour des
variables internes
Exemple : voir CNT
L'automate MICRO1
5.10 JMP (jump − saut avant) et JEND (fin de saut) 52
5.13 CNT (counter − compteur)
Syntaxe : CNT numéro compteur (0 à 44)
valeur finale à atteindre (0 à 9999)
Fonction : la fonction possède deux arguments : empiler en premier son entrée Reset puis son entrée Pulse. A
chaque front montant (passage de 0 à 1) du sommet de la pile (Pulse), ajoute 1 au compteur. Quand la valeur
finale est atteinte, met sa sortie à 1 (sommet de la pile, et variable CNT numéro utilisable dans LOD CNT
numéro, AND CNT numéro ou OR CNT numéro). La sortie reste à 1 jusqu'au passage à 1 de la première
entrée (Reset), qui remet également le compteur à 0, et autorise le comptage dès qu'elle passe à 0.
Exemple :
LOD 2
SOT 0 création d'un front montant sur l'entrée 2,résultat sur la pile
AND 200 entrée "Reset" : si sortie allumée et front montant sur 2
LOD 2 entrée "Pulse"
CNT 0
5
OUT 200
la sortie 200 est allumée après 5 fronts montants sur l'entrée 2, s'éteint au 6ème
Remarque : Le compteur 45 possède une troisième entrée : décomptage. Ceci permet de gérer une quantité de
pièces, en comptant à l'entrée et décomptant à la sortie
Le compteur 46 possède une troisième entrée : Up qui, s'il vaut 1 considère l'entrée Pulse (deuxième) comme
impulsion de comptage, s'il vaut 0 comme décomptage.
Ces deux compteurs/décompteurs nécessitent également une valeur, mais qui est sera mise dans le compteur
lors du Reset, la sortie sera mise à 1 en arrivant à la valeur 0. En décomptant après 0, on passe à 9999.
5.14 Comparateurs (associés aux compteurs CNT)
Syntaxe A: FUN 100+numéro de compteur (donc 100 à 146)
valeur de comparaison
Syntaxe B: FUN 200+numéro de compteur (donc 200 à 246)
valeur de comparaison
Fonction : ne possède aucune entrée. Quand le compteur vaut la valeur (A) ou le compteur est supérieur ou
égal à la valeur (B), la sortie (sommet de la pile) vaut 1, sinon la sortie vaut 0. En stockant la sortie dans une
mémoire interne (OUT), l'utilisation du LOD NOT permet de traiter les autres cas (différent, inférieur,...)
5.15 SFR (ShiFt Register − registre à décalage)
Syntaxe : SFR numéro du premier bit utilisé (0 à 127)
nombre de bits utilisés (1 à 128)
Fonction : possède 3 entrées, empilées avant l'instruction SFR : Reset, Pulse puis Data (au sommet de la
pile). Reset met tous les bits utilisés à 0. A chaque front montant de Pulse, la valeur disponible en Data est
entrée dans le premier bit utilisé, l'ancienne valeur du premier est décalée dans le second,..., la valeur du
dernier est mise au sommet de la pile. On peut lire l'état de chaque bit du registre à décalage par LOD SFR
numéro, AND SFR numéro ou OR SFR numéro. On peut créer plusieurs registres à décalage indépendants
parmi les 128 bits disponibles. On peut forcer l'état d'un bit par SET SFR numéro ou RST SFR numéro (mais
L'automate MICRO1
5.13 CNT (counter − compteur) 53
OUT SFR n'est pas possible).
Exemple :
LOD NOT 400
TIM 0
20
OUT 400 Timer : 400 vaut 1 un cycle toutes les 2 secondes
LOD NOT 597 Reset, uniquement lors du premier cycle
LOD 400 Pulse : un décalage toutes les 2 s
LOD SFR 12 Data : on entre en premier bit l'état du dernier
SFR 10 Notre registre commence en position 10
3 avec 3 bits (jusqu'au 12)
LOD SFR 10
OUT 200
LOD SFR 11
OUT 201
LOD SFR 12
OUT 202 affecter une sortie à chaque bit utilisé du registre
LOD NOT 597 comme toutes les mémoires internes, 597 vaut 0 au premier cycle
SET SFR 10 au premier cycle, mettre le 1er bit à 1
SET 597 mettre 597 à 1 définitivement, pour ne plus réinitialiser
Ceci crée un chenillard (sur 3 bits) qui boucle jusqu'à extinction de l'UC
Remarque : SFR peut être utilisé pour gérer un Grafcet linéaire, ou même plus complexe.
SFR NOT (mêmes entrées, même sortie) effectue un décalage en sens inverse. Il peut s'utiliser (et c'est là sa
principale utilité) sur les mêmes bits qu'un SFR, permettant d'avancer et reculer.
6 − Entrée d'un programme
· Brancher l'automate, y relier (si nécessaire) la console de programmation.
· Effacer le programme en mémoire de la console DELT END ENTR. Toutes les lignes du
programme contiennent END, on peut le vérifier par les flèches haut et bas.
· Se placer (si ce n'est pas le cas) en ligne 0 (par flèche haut ou trois fois CLR).
· Entrer les lignes du programme, validées par ENTR.
· En cas d'erreur :
¨ avant validation par ENTR : CLR.
¨ sélectionner une ligne validée à modifier (par flèches), taper la nouvelle ligne, valider par
ENTR.
¨ pour insérer une ligne, se placer sur la ligne N, entrer la nouvelle instruction puis INST,
l'ancienne est décalée en N+1.
¨ pour supprimer une ou N ligne(s), se placer sur la première à effacer, appuyer DELT puis le
nombre de lignes à effacer puis ENTR. les lignes suivantes sont remontées.
¨ pour accéder rapidement à une ligne, ADRS puis numéro de ligne puis READ. Ou bien taper
une instruction (ligne complète, avec son argument) puis READ : recherche la prochaine
ligne contenant cette instruction.
· Transférer le programme de la console à l'UC :
¨ mettre l'UC en mode STOP (interrupteur sur la console, voyant RUN de l'UC éteint).
¨ appuyer TRS ENTR puis confirmer par ENTR. Attendre l'affichage de END
¨ mettre l'UC en mode RUN. On peut désormais débrancher la console, l'UC continue à
L'automate MICRO1
6 − Entrée d'un programme 54
fonctionner.
Si l'UC est éteinte en mode RUN, à son rallumage le programme débutera automatiquement (au bout de
quelques secondes), avec toutes les mémoires mises à 0.
La console, contrairement à l'UC, perd le contenu de sa mémoire lorsqu'elle est débranchée. On peut
recharger un programme dans la console depuis une UC par TRS READ puis confirmation par ENTR. TRS
VERI permet de vérifier la similitude du programme de la console avec celui de l'UC.
7 − Monitoring
En plus de la visualisation sur l'UC de l'état des entrées et des sorties, on peut visualiser, en mode RUN, l'état
de l'UC par les fonctions MON :
MON numéro mémoire READ : affiche l'état des 8 mémoires à partir du numéro donné. MON 0 pour les
entrées, MON 200 pour les sorties, MON 400 pour les mémoires internes 400 à 407, les flèches haut et bas
permettent de visualiser les mémoires suivantes. Une mémoire à 1 est visualisée par un rectangle plein, 0 par
un vide. MON TIM numéro permet de visualiser le contenu d'un timer, MON CNT numéro pour un
compteur, MON SFR numéro pour les registres à décalage. CLR quitte le mode Monitoring. Les
changements d'état de moins de 0,1s ne sont pas visualisés. Remarque : MON TIM 47 affiche le temps d'un
cycle du programme en mémoire (en ms).
On peut modifier la valeur limite d'un compteur ou timer par TRS CNT (ou TIM) numéro READ. La valeur
est affichée. Entrez la nouvelle valeur puis ENTR. Cette valeur est perdue à l'extinction de l'UC (plus d'un
jour). TRS SET numéro mémoire ENTR met à un une mémoire (RST, SET SFR, RST SFR sont également
possibles).
FUN 93 READ 1 ENTR : affiche une ligne de programme, et l'état de sa sortie (ex LOD entrée à 1 ou LOD
NOT entrée à 0 affichent un rectangle plein). On peut se déplacer dans le programme par les flèches ou par
ADRS. On quitte ce monitoring par 0 puis ENTR.
P. TRAU, ULP−IPST, 26/3/97
L'automate MICRO1
7 − Monitoring 55
Description succincte du TSX
· Les fonctions de base d'un automate
· Le langage à contacts du TSX
· Temporisation
· Compteur / décompteur
· Conclusion
· Programmation directe en Grafcet
· Détails pratiques
· Description des menus (utiles) sur la console T407
Description succincte du TSX 56
Description succincte du TSX
P.TRAU, 24/3/97.
Les fonctions de base d'un automate
Un automate programmable permet de remplacer une réalisation câblée comportant des composants
combinatoires (portes) et séquentiels (bascules, séquenceurs,...) par un programme. Un programme est une
suite d'instructions, qui sont exécutées l'une après l'autre. Si une entrée change alors qu'on ne se trouve pas
sur l'instruction qui la traite et que l'on ne repasse plus sur ces instructions, la sortie n'est pas modifiée. C'est
la raison de la nécessité de bouclage permanent sur l'ensemble du programme.
Par rapport à un câblage, on a donc deux désavantages : temps de réponse (un changement des entrées sera
pris en compte au maximum après le temps d'un passage sur l'ensemble du programme, c'est ce qu'on appelle
le temps de scrutation, qui sera souvent de l'ordre de la milliseconde) et non simultanéité (on n'effectue qu'un
instruction à la fois). Mais ces temps étant en général très inférieurs aux temps de réaction des capteurs et
actionneurs (inertie d'un moteur par exemple), ceci n'est que rarement gênant. L'avantage est que c'est
programmable, donc facilement modifiable.
Tout automate programmable possède :
· des entrées, des sorties, des mémoires internes : toutes sont binaires (0 ou 1), on peut les lire (c.a.d
connaître leur état) (même les sorties), mais on ne peut écrire (modifier l'état) que sur les sorties et les
mémoires internes. Les mémoires internes servent pour stocker des résultats temporaires, et s'en
resservir plus tard.
· des fonctions combinatoires : ET, OU, NON (mais aussi quelquefois XOR, NAND,...)
· des fonctions séquentielles : bascules RS (ou du moins Set et Reset des bascules), temporisations,
compteurs/décompteurs mais aussi quelquefois registres à décalage, etc...
· des fonctions algorithmiques : sauts (vers l'avant mais aussi quelquefois saut généralisés), boucles,
instructions conditionnelles...
· de plus il permet de créer, essayer, modifier, sauver un programme, quelquefois par l'intermédiaire
d'une console séparable et utilisable pour plusieurs automates. Désormais cette fonctionnalité est
également possible sur PC, permettant une plus grande souplesse, une assistance automatique, des
simulations graphiques,... mais pour un prix supérieur.
Ce qui différencie les automates, c'est la capacité (entrées, sorties, mémoires internes, taille de programme,
nombre de compteurs, nombre de temporisations), la vitesse mais surtout son adaptabilité (possibilité
d'augmenter les capacités, de prendre en compte de l'analogique et numérique, de converser via un réseau...)
Le langage à contacts du TSX
C'est le langage de base des TSX. Il est nécessaire de le connaître même pour utiliser le langage PL7−2
(proche du Grafcet).
Sur le TSX, les sorties sont appelées Oi,0 à Oi,23 (i=numéro de carte d'entrée), les entrées Ii,0 à Ii,24. Les
variables internes sont notées en décimal de B0 à B255 (B pour Bit interne ou Bobine).
La programmation se fait à l'aide de programmes graphiques : les réseaux. Ce sont des schémas qui sont
exécutés l'un après l'autre, de haut en bas (et non suivant leur label). Chaque réseau est scruté par colonne de
gauche à droite.
exemple :
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Dans ce cas l'entrée B12 est l'ancienne valeur du bit interne (bobine) B12. Si l'on veut utiliser le résultat B12
de ce réseau, il faut utiliser B12 dans le réseau suivant.
On note un capteur par le signe , un contact complémenté (vrai si 0) par .
Un bit interne est notée , un bit interne inverse (commandée par un niveau 0).
Une bascule bistable est allumée par , éteinte par .
Un saut à un autre réseau est noté . Un saut est effectué immédiatement lors de son évaluation
(les bobines en sortie dans le même réseau mais sur les lignes suivantes ne seront donc pas évaluées en cas de
saut). On a intérêt de n'utiliser que des sauts avants (vers la fin du programme). L'exécution du dernier réseau
sera automatiquement suivie de l'exécution du premier (sauf si sauts). L'automate fixe automatiquement les
entrées au début de cycle et n'affecte les sorties qu'en fin de cycle (les variables internes sont évidement
immédiatement modifiées). Il est nécessaire de refaire un cycle (c'est à dire passer du dernier réseau au
premier) fréquemment (tous les 150 ms maximum).
Temporisation
On représente la tempo par le signe :
Il existe sur les TSX 17 32 tempos (T0 à T31). E correspond à l'armement de la tempo,
C au contrôle. D passe à 1 en fin de tempo, R est à 1 tant que la tempo est en cours. En
appuyant la touche ZM, on peut donner : TB: la base de temps (1mn, 1s, 100ms, 10ms),
PRESET: la durée (0 à 9999).
E doit être à 1 tout le temps du comptage, son passage à 0 met D à 0 et réinitialise le
compteur. C (que l'on peut brancher sur E) valide le comptage (si C=0;, le compteur est
bloqué mais pas remis à 0)
On dispose également de 8 tempos monostables M0 à M7, avec une seule entrée S, une seule sortie R valant
1 à durant le temps présélectionné, partir du front montant de S, indépendamment du moment de passage à 0
de S. Un nouveau front montant de S en cours de comptage relance le compteur à 0.
Compteur / décompteur
Il existe sur les TSX 17 32 compteurs (C0 à C31). R (reset) met le compteur et les
sorties à 0. P (preset) met le compteur à la valeur finale et la sortie D (done) à 1 (sauf
si R=1). U (up) incrémente le compteur, D (down) le décrémente. La sortie F (full)
vaut 1 lors du passage du compteur (par U) de 9999 à 0, E (empty) lors du passage
(par D) de 0 à 9999. Si U=D=1, le compteur est inchangé.
La valeur de préselection (Ci,P, entre 0 et 9999) se définit en "zoomant" sur le compteur.
Les autres fonctions disponibles (comparateurs, opérations arithmétiques et logiques, piles, registres à
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Temporisation 58
décalage, transcodage binaire, BCD, ASCII...) sont détaillées dans le chapitre 5 du document "Terminal TSX
T407 Modes opératoires PL7−2", au chapitre 2 de "Langage PL7−2 Synthèse" ainsi qu'au chapitre B4 du
manuel de référence du PL7−2.
Conclusion
Ces fonctions de base (tempo, compteur) sont présentes dans tous les automates (même si elles sont mises en
oeuvre par des langages très différents), sauf les sauts qui peuvent être plus limités (au minimum bouclage
automatique sur l'ensemble du programme, mais sans sauts dans le programme). Mais le principe reste
valable quel que soit l'automate. Souvent, d'autres possibilités existent, en particulier temporisations,
comptage, comparaisons,...
Programmation directe en Grafcet
Certains automates sont prévus pour être programmés plus facilement à partir d'un Grafcet. C'est le cas du
TSX (à l'aide d'une cartouche ROM) mais pas du MICRO1.
Il faut tout d'abord dessiner le Grafcet. Analysons le cas du Grafcet suivant :
choix des adresses et variables internes
· entrées :
¨ m : entrée I1,0
¨ a : entrée I2,0
· sortie L : O0,0
programme :
On vient de l'étape 2
Les liaisons verticales vont de haut en bas uniquement. Par contre on peut
remplacer une liaison par 2 flèches, en précisant l'étape d'où l'on vient et celle où
l'on va. C'est ce que l'on utilise pour une remontée.
On va à l'étape 1
Une fois le grafcet entré, on définit les transitions et les actions correspondant aux étapes. Pour ceci, placer le
curseur sur une transition à définir, appuyer la touche ZM (zoom). Un réseau à contacts apparaît, avec un bit
interne représentant la transition. Il faut alors représenter le schéma qui, en fonction des capteurs, "allumera"
la réceptivité. On valide le réseau par ENT (touche ENTER). Pour les actions, on peut (mais je ne le conseille
pas) pointer une étape, appuyer ZM, donner le schéma qui allumera les bobines de sortie. Sur nos TSX, les
sorties ne peuvent être activées que par un bit interne , ce qui force à désactiver la sortie par un bit interne
l'étape suivante.
Soient : Capteurs m=I1,0, a=I2,0 Sortie L=O0,0. Les réseaux à entrer sont donc:
transition 1
transition 2
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Conclusion 59
étape 1 étape 2
Une bien meilleure solution est de regrouper toutes les actions dans le "traitement postérieur". Attention, du
fait que le TSX fige les entrées−sorties le temps d'un cycle, il ne faut mettre en place qu'une seule "équation"
par sortie (sinon seule la dernière sera prise en compte). On n'oubliera donc pas de regrouper (en parallèle)
les Xi allumant une sortie.
Une tempo (en secondes) est automatiquement liée à chaque étape, et permet de tester la durée depuis
l'activation de l'étape par un opérateur de type −[ < ]− (comparaison) par la variable interne Xi,V (i numéro
d'étape)
exemple de transition comportant une tempo :
Détails pratiques
Ce chapitre précise l'utilisation des claviers et les branchements à effectuer.
Allumez l'automate puis la console (touche ON). Mettez l'automate en mode STOP (sur la platine portant
l'automate). Quand le menu principal est affiché, choisissez PRG (program) en appuyant la flèche qui se
trouve sous cette option. Vous pouvez alors soit examiner le programme en mémoire, soit visualiser la suite
des options du menu par la flèche sous le −/−. On choisit alors l'option CLM (clear memory), qui nous
demande en quel langage on veut travailler (SEQ pour grafcet, LAD pour contacts). Puis après quelques
secondes, on peut revenir au programme principal par la touche QUIT (qui remonte brutalement) ou 2 fois
CLR (qui remonte avant la dernière commande effectuée).
Pour entrer le programme, choisir PRG puis SEQ ou LAD. On valide un réseau ou tout le programme par la
touche ENT.
Pour faire tourner le programme, revenez au menu principal (QUIT), choisissez DBG (debug) puis R/S
(run/stop), ou mettez en RUN par le contacteur RUN/STOP de la platine.. Quand le programme tourne, on
peut revenir sous PRG pour le voir, mais pas le modifier. Les capteurs et les bobines sont alors représentées
en pointillés si à 1, en trait plein si à 0.
Les modifications se font en revisualisant le programme sous PRG, choisir le bon réseau ou partie de Grafcet
et choisir l'option MOD. En général, une modification nécessite d'effacer le capteur ou trait existant (touche
SH + DEL) et remettre le nouveau, dans d'autres cas (traits horizontaux par exemple), on efface une entité en
lui superposant une entité identique.
Un cycle de programme en langage Grafcet peut être précédé par un programme en langage à contacts
(ladder) appelé traitement préliminaire, et suivi d'un taitement postérieur. La scrutation des entrées se faisant
avant le traitement préliminaire, on peut y traiter des conditions sur les entrées préliminaires ou effectuer une
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Détails pratiques 60
partie d'un calcul au cas où un réseau ne suffirait pas pour une réceptivité. Le traitement postérieur se fait
avant l'affectation des sorties, et peut donc modifier des sorties avant leur affectation définitive. Ces
traitements peuvent utiliser l'état du Grafcet (par l'intermédiaire des bits Xi). On peut également les utiliser
pour implanter le GEMMA (modes de marche et d'arrêt) sans modifier le Grafcet. A la mise en route de
l'automate, tous les bits internes (sauf indication contraire) sont mùis à 0, sauf les étapes initiales.
Description des menus (utiles) sur la console T407
· Menu principal [TSX 17−20]
¨ ADJ (adjust) permet de visualiser ou modifier toute variable.
¨ DBG (debug) : mise au point : permet de visualiser le programme et voir l'état des capteurs,
sorties, étapes actives... (trait plein dans le programme si actif, interrompu si 0) et mettre des
points d'arrêt dans le programme.
¨ PRG : créer ou modifier le programme.
¨ TRF (transfert) pour mémorisation sur EEPROM et impression sur imprimante (RS232).
· Menu PRG (dans tous les cas)
¨ CLM (clear memory) efface le programme actuel, permet de définir si le nouveau
programme sera en langage à contacts (LAD) ou Grafcet (SEQ).
¨ CNF (config) configuration de l'automate, de la liaison RS232 pour l'imprimante (LINE), des
bobines à sauvegarder même en cas de coupure de courant (SAV)...
¨ NAME permet de donner un nom au programme.
¨ LK vérifie si le programme en mémoire ne comporte pas d'erreur.
¨ FREE retasse le programme (à faire après de nombreuses modifications).
· Menu PRG en mode ladder (LAD)
¨ TOP aller au premier réseau
¨ BOT (bottom) aller après le dernier réseau (on passe ensuite au dernier par la flèche vers le
haut )
¨ LAB : donner un numéro de réseau (label) puis [ENT] pour le visualiser
¨ INS insère un nouveau réseau (vide) devant le réseau actuel.
¨ DEL (delete) supprime le réseau actuel.
¨ SCH (search) permet de rechercher tous les réseaux comportant une bobine ou contact
donné.
¨ [ZM] (zoom) visualise l'adresse d'un contact ou bobine (exemple I1,2), on peut se déplacer
dans le réseau par les flèches.
¨ [CLR] (clear) retour au niveau supérieur (ZM−>LAD−>PRG−>principal)
¨ [Quit] retour direct au menu principal.
· en mode ZOOM (sous PRG en mode LADDER)
¨ LAB donner au réseau actuel un numéro de label (0 à 999)
¨ " " donner un commentaire au réseau actuel (15 caractères maxi, sera affiché au dessus du
réseau).
¨ MOD permet de modifier l'élément pointé (l'effacer par [DEL] par exemple), on valide le
réseau modifié par [ENT].
· Menu PRG en mode GRAFCET
On dispose de 8 pages (0 à 7) de 14 lignes de 8 colonnes. On peut au maximum prendre en
compte 96 étapes, les divergences et convergences sont limitées à 4 voies. L'écran ne montre
qu'une petite partie de la page, mais le numéro de page (P), de ligne (L) et de colonne (C)
sont toujours affichés. On se déplace par les flèches, ou en tapant P, L, C ou X (étape) suivi
du numéro désiré. Les fonctions sont approximativement les mêmes qu'en mode ladder,
hormis :
¨ DLP : effacement d'une page complète
¨ [ZM] face à une transition, la définit (si réseau vide, réceptivité toujours fausse)
¨ [ZM] face à une étape, définit son action (étape d'attente si réseau vide)
¨ MOVE : déplace l'élément actuel (par les flèches) puis valider par [ENT]
· Menu DBG
Description succincte du TSX
Description des menus (utiles) sur la console T407 61
¨ R/S passe de RUN à STOP et inversement (on peut aussi utiliser le contacteur sur la platine).
¨ PRG : visualiser le programme et l'état des variables (trait plein=1, pointillé=0), insertion de
points d'arrêt.
¨ CY/ : exécution cycle par cycle
¨ STP : liste des étapes actives
¨ /L point d'arrêt sur un label, /o sur une étape.
¨ S/L et S/o : blocage sur un label ou une étape.
P. TRAU, ULP−IPST, 26/3/97
Description succincte du TSX
Description des menus (utiles) sur la console T407 62